Avant de changer leur nom en LE GRAND GUIGNOL au milieu des années 2000 et proposer un album incroyable (que Volthord a si bien chroniqué), les Allemands de VINDSVAL l’avaient déjà fait au milieu des années 90. La route fut sinueuse au départ, mais "Imperium Grotesque" tapa dans l’œil du label Skaldic Art quelques mois après sa sortie en autoproduction, changeant aussi la pochette originelle pour le coup. Et nous comprenons mieux l'intérêt du label, à la lecture de l’album.

Vendu comme du Black Symphonique, "Imperium Grotesque" est bien plus que cela. Point du tout grandiloquent, le Black des Allemands est davantage un équilibre subtil entre des motifs mélodiques et épiques, du côté Pagan guerrier de la force, le tout parfumé de titres instrumentaux portés par des nappes de claviers aux textures mélancoliques et nostalgiques.

Et nous écarquillerons les yeux et offrirons notre cœur à ces douces et rudes mélopées à la fois pleines d’amertume et de rêverie ("Farewell, Odyssey And The Macabre", "Nativity Of Revenge", "Shadows Fade"). C’est cette alternance entre titres plus belliqueux et frondeurs – dont certains me rappelleront les deux premiers albums fabuleux de BLOODTHORN avec ce mid-tempo fiévreux et peu empathique ("Wanterkeelt") – et d’autres teintés de cette symphonie aux nuances épiques parfois médiévales ("Imperium Grotesque"), ou bien plus envoûtantes ("Retaliation") qui marquent l’écoute et donnent beaucoup d’intérêt et de satisfaction à l’écoute de cet unique album des Allemands sous le patronyme de VINDSVAL.

À découvrir donc pour ceux qui ne le connaissent pas et qui ont soif de découvrir un très bel oublié de la fin des années 90 qui a su marier différents styles, les amalgamer pour produire un très bel objet.