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Wallachia - From Behind The Light
Chronique par Storm - Publiée le 20/11/2025
Wallachia - From Behind The Light
Note : 4/6
Genre : Symphonic Black Metal
Année : 1999
Label : Velvet Music International
Pays : Norvège
Durée : 46:17
Tracklist :
1.
The Curse of Poenari
05:19
2.
Crucifictional Disinfection
05:12
3.
Arges - Riul Doamnei
05:30
4.
Skjøld mot Guds lys
05:38
5.
The Last of My Kind
04:57
6.
Knus den hellige ånd
06:29
7.
Fullmåne over Fagaras
09:45
8.
Manifesting the Beast
03:27

En concentrant déjà du beau matériel initialement composé en 1995 pour la sortie de la démo, rééditée un an après sous la forme d’un EP intitulé sobrement "Wallachia", Lars Stavdal, le compositeur-fondateur, nous livrait déjà un Black Metal foncièrement singulier et reconnaissable entre tous dont il reprit les titres pour les amalgamer avec d’autres et former ce premier album "From Behind The Light". Passionné par les contes et les histoires de la Transylvanie - notez, chers lecteurs, que la Valachie est une de ses anciennes principautés des Carpathes - Lars Stavdal en aurait prélevé quelques menus concepts pour sortir WALLACHIA de sous terre.

En réécoutant cet album, il est inévitable de ne pas repenser nostalgiquement aux années 90. Le son brut de l’époque, les envolées pas tant que cela sirupeuses des claviers, les ambiances atmosphériques et mystiques recherchées à grands renforts de symboles… beaucoup de choses de "From Behind The Light" nous ramènent plus ou moins maladroitement à l’âge d’or du Black Metal. Difficile de présenter WALLACHIA ou de le caser quelque part tant il dénote aussi de ses autres compères. D’abord indiquer que Lars est un fervent admirateur de Quorthon (BATHORY), de Valfar (WINDIR), mais aussi de David Gold (WOODS OF YPRES). Point commun entre les trois : ils ne sont plus de ce monde. S’il nous faut trouver des influences directes, il est aussi possible de puiser dans ces trois-là.

WALLACHIA se base avant tout sur un socle fait de Black Metal médiéval avec une propension symphonique. L’album n’est pourtant pas exempt de mélodies, ça riffe bien, voire même de manière entraînante et quasi-enjouée parfois. Ce que je veux vous dire, c’est que l’agressivité n’est pas forcément de mise et mon collègue Mefisto pourrait y coller un indice de violence plutôt bas. Sur "From Behind The Light", certains titres font mouche illico et ont cette capacité de rester en tête tout de suite. Je pense à ces trois-là : "The Curse Of Poenari", "Skjøld Mot Guds Lys" et "Knus Den Hellige Ånd". Trois titres qui font déjà partie de la démo initiale dont je vous ai parlé en introduction. Claviers envoûtants, vocaux caverneux très particuliers, riffs simples et efficaces, ambiances d’un autre monde. Si ces titres fonctionnent parfaitement et promulguent l’identité de WALLACHIA, d’autres sur cet album sont d’une efficacité plus relative, malgré quelques éclats. "Fullmåne Over Fagaras" fonctionne pas trop mal malgré une longueur un peu trop prononcée. Je serai moins élogieux avec les nappes de "The Last Of My Kind" qui n’arrivent pas à ressaisir un titre qui commençait avec trois bonnes minutes ennuyeuses. Idem pour "Crucifictional Disinfection" qui sonne comme une redite moins glorieuse du titre dont elle succède, "The Curse Of Poenari".

Même si cet album est doté d’une belle originalité et que le son de WALLACHIA est reconnaissable entre tous, il aurait tendance à avoir perdu un peu de sa patine au fur et à mesure des années. Je préfère m’étendre, par exemple, un peu plus sur l’album de ARATHORN, "Niemals Kroenender Als Was Einst War", avec lequel des similitudes existent, notamment à travers les compositions des claviers. Néanmoins, cet album est digne d’intérêt car il constitue, avec la singularité qui le caractérise, une œuvre inimitable. Un remaster sorti en 2005 adoucit un peu les compositions et leur donne aussi plus de détails. Je ne suis pas souvent fan des remasters, mais celui-ci est bien fichu, car il ne dénature en rien la première presse.

WALLACHIA continuera son parcours avec deux albums plutôt inaudibles, "Ceremony Of Ascension" et "Shunya", dont il faudra bien que je vous parle… Au vu de leur médiocrité, je ne suis pas pressé. Par contre, le dernier album sorti en 2018 est lui bien plus intéressant ("Monumental Heresy"). Il constituera sans doute une bien meilleure piste pour reprendre les écrits sur ce groupe.