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Nasum - Human 2.0
Chronique par Storm - Publiée le 20/11/2025
Nasum - Human 2.0
Note : 0/6
Genre : Grindcore
Année : 2000
Label : Relapse Records
Pays : Suède
Durée : 38:14
Tracklist :
1.
Mass Hypnosis
01:04
2.
A Welcome Breeze of Stinking Air
01:40
3.
Fatal Search
00:28
4.
Shadows
02:24
5.
Corrosion
02:07
6.
Multinational Murderers Network
02:18
7.
Parting Is Such Sweet Sorrow
00:41
8.
The Black Swarm
01:23
9.
Sixteen
01:51
10.
Alarm
02:12
11.
Detonator
01:37
12.
Gargoyles and Grotesques
01:01
13.
När dagarna...
01:00
14.
Resistance
02:32
15.
The Idiot Parade
01:32
16.
Den svarta fanan
00:59
17.
We're Nothing but Pawns
00:51
18.
Defragmentation
01:42
19.
Sick System
00:19
20.
The Professional League
02:38
21.
Old and Tired?
01:12
22.
Words to Die For
02:03
23.
Riot
00:40
24.
The Meaningless Trial
01:02
25.
Sometimes Dead Is Better
02:58

Et voilà la perle noire de NASUM, l’album qui plantera la lame bien profondément dans la chair et en agrandira l’entaille par des tournoiements excessifs. Les titres sont montés sur des crans d’arrêt et aucun d’entre eux n’hésitera un seul millième de seconde à vous sauter à la gorge. Moins écorché et à vif que le turbulent "Inhale / Exhale", ce nouvel opus doté d’une production plus consensuelle donne à ce grindcore une touche plus accessible et moins harsh.

Mais ne nous fourvoyons pas dans les sbires de nos ressentis, car l’aspect même de NASUM reste pur et d’une efficacité dingue qui fouettera de manière continue vos sales petites neurones chastes et vierges ; NASUM est et restera toujours cette tête de pont du mouvement Grind à mon sens, une référence absolue sur laquelle s’articulent et s’articuleront les relèves.

Inspectons le travail de ces musiciens et soyons honnêtes : Mieszko Andrzej Talarczyk, le gratteux et screamer, a lâché les chevaux et ses riffs acerbes sont autant d’uppercuts prometteurs au service de KO ultimes. Certains titres sont de véritables déflagrations aux intensités absolues et dont le soulagement se gagne et intervient après s’être enquillées quelques poignées de secondes. Écoutez des titres tels que "Parting Is Such Sweet Sorrow", "Gargoyles and Grotesques", "När Dagarna", "Riot", ou bien encore "Sick System" et prenez-les-vous bien dans la gueule. Oserez- vous vous relever pour reprendre une mandale des enfers ? Et la paire que Mieszko forme avec Anders Jakobson, le batteur et growler, est d’une efficacité redoutable. Anders possède aussi un bel organe acerbe qui répond profondément aux invectives du déchaîné Mieszko. L’arrivée du bassiste Jesper Liveröd est bienvenue, tant ce dernier martyrise les cordes de son instrument et fait entendre ce massacre.

Mais ce Grindcore aussi furieux qu’il puisse paraître s’assagit sur quelques pistes et laisse fredonner des mélodies deathcore superbes. Je pense à des titres comme "The Professional League", "Sometimes Dead Is Better", "Detonator", ou encore "Words to Die For". Comme quoi les idées reçues que l’on peut se faire de ce style de musique peuvent tomber par pans entiers, et NASUM subtilise facilement ces représentations pour les piétiner avec intensité. L’intérêt de ce combo d’enfer est aussi de proposer un Grind aussi génial que varié et sortant des codes avec aisance et génie. Tout n’est pas parfait sur ce disque, certaines tracks sont moins « heurtantes » que d’autres, mais quasi toutes survolent la mêlée de ce que tant de groupes de Grind peuvent proposer. Après la furie qu’a été "Inhale / Exhale", Mieszko adoucit un peu le tempo et trimballe ses compositions vers des éléments plus coreux et mélodiques. La suite vous la connaissez, sortira "Shift" - beaucoup moins intéressant selon moi – puis le split inéluctable suite à la disparition tragique de ce géniteur furieux qu’était Mieszko Andrzej Talarczyk. Adieu NASUM !