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Burzum - Hliðskjálf
Chronique par O. - Publiée le 26/02/2007
Burzum - Hliðskjálf
Note : 5/6
Genre : Ambient
Année : 1999
Label : Misanthropy Records
Pays : Norvège
Durée : 33:42
Remarques : Digipack
Tracklist :
1. Tuistos Herz
2. Der Tod Wuotans
3. Ansuzgardaraiwô
4. Die Liebe Nerþus'
5. Frijôs einsames Trauern
6. Einfühlungsvermögen
7. Frijôs goldene Tränen
8. Der weinende Hadnur
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

Cette chronique a été rédigée dans une démarche critique et en aucun cas pour promouvoir les idéologies ou opinions politiques éventuellement portées par les artistes.
De par ses déboires avec la justice de son beau pays, Varg Vikernes n'a plus eu la possibilité de composer des albums de black metal. Ce Hliðskjálf est donc purement ambient, ceux ne pouvant pas sentir ce type de musique devraient donc être légèrement déçus. Etant pour ma part assez amateur de ce genre, j'ai fait l'acquisition de ce très beau digipack. La couleur dominante est un magnifique vert émeraude, et la pochette est sublime, un sous bois à la clarté de la lune. On a également un beau livret d'une vingtaine de pages où l'on peut lire non pas des paroles (tous les titres sont absolument instrumentaux) mais une histoire, contée en allemand et en anglais, le tout aggrémenté d'images plus ou moins floues.

Je l'ai déjà dit, ce disque est intégralement de l'ambient. Pas de guitares électriques ou de chant black metal, absolument que du clavier. Tout de suite, on s'aperçoit que, malgré le manque de moyens à sa disposition, Varg Vikernes réussit à faire passer des ambiances très sombres, et j'oserais dire épiques. Le premier titre par exemple, "Tuistos Herz", et le troisième, "Ansuzgardaraiwô" (le meilleur selon moi), avec leur son similaire, donnent vraiment l'impression d'une certaine continuité, et l'histoire qui nous est contée dans le livret pourrait bien être le scénario de cette (trop) petite demi-heure. On voit ainsi des batailles, la vie d'un royaume d'antan... Tout n'est pas parfait cependant, comme "Frijôs Einsames Trauern", longue de plus de six minutes, mais vraiment trop simpliste, ou encore "Der Weinende Hadnur", sorte d'outro qui clôt l'histoire, mais avec un seul et unique son au programme, on se rend vite compte des limites de ce Hliðskjálf, compensées il est vrai par un sens de la mélodie très développé, et au final il s'agit vraiment d'un très bon disque d'ambient.