Sous une lune gibbeuse, MORTIFERA s’avance à l’orée de pâles bois longeant des sentiers hagards. Et cette promenade sous ce clair-obscur en révèle de nombreux détails. Nous sommes en hiver et une fine brume alourdit l’atmosphère d’un léger redoux. L’expression d’une solitude enfle à mesure que la nuit avance, le temps n’est plus à la vie, il sommeille aussi.
Et à mesure que l’album s’écoule, un froid sorti de terre envahit le corps sans jamais le figer. "Ciel Brouillé" résonne dans le cœur et s’agite dans notre âme. La voix éructée de Noktu fait son affaire avec nos sentiments et nos émotions engourdies. La lancinance des guitares balaye les paysages incrédules jusqu’aux confins d’un horizon imperceptible. Il est temps de se joindre à la poésie de "Vastiia Tenebrd Mortifera" et de migrer vers sa sombreur au rythme de ses pulsations.