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Throes Of Dawn - Quicksilver Clouds
Chronique par Storm - Publiée le 22/11/2025
Throes Of Dawn - Quicksilver Clouds
Note : 4/6
Genre : Metal Atmosphérique
Année : 2004
Label : Wounded Love Records
Pays : Finlande
Durée : 47:58
Tracklist :
1.
Vertigo
04:31
2.
Hollow Reflection
06:09
3.
Transcendence
05:08
4.
Black Carbon Snow
04:31
5.
Quicksilver Clouds
06:09
6.
Hyperion
04:57
7.
The Destroying Angel
06:20
8.
Halo of Flies
05:14
9.
Ophelia
04:59

Quatre ans après "Binding Of Spirit", les Finlandais de THROES OF DAWN ont à nouveau peaufiné leur Metal mélodique en lui insufflant une bonne dose atmosphérique, onirique et dépressive. Cette fois, Henri Koivula a bossé davantage son chant Black – qui n’était pas des plus fameux sur le précédent album –, et a laissé un peu plus d’aisance à son beau chant clair à la MY DYING BRIDE à se propager. D’ailleurs, c’est un peu avec d’autres groupes tels que ANATHEMA, TIAMAT ou bien KATATONIA que nous pourrions être tentés d’apparenter THROES OF DAWN tant le groupe évolue et se meut vers ces coteaux communs.

"Quicksilver Clouds" démarre d’ailleurs très fort avec deux titres superbes, "Vertigo" et "Hollow Reflection", expressément mélancoliques et schlinguant la pluie vicieuse et désespérante. Le jeu vocal d’Henri y fait son effet, variant entre la tristesse absolue et celle plus tyrannique d’un chant Black aux abois. En substance, ses chants seront ce fil rouge conducteur au sein de l’ensemble de l’album. Car la mélodie y est omniprésente dans ce quatrième album, celle des claviers notamment. Alternant sur des contraintes atmosphériques ou versant leurs notes sur des bases plus modernes et électro, ces derniers exportent leur poison aux riffs rageux et tourmentés de Juha Ylikoski, le guitariste, qui nous sort des leads superbes à la Juhani Palomäki de YEARNING. Entre Finlandais, on se comprend.

Si THROES OF DAWN est toujours resté un peu trop dans l’ombre, "Quicksilver Clouds" reste pour moi le dernier album de la discographie à valoir le coup après les brûlots indéniablement intéressants que sont "Dreams Of The Black Earth" (1998) et "Binding Of The Spirit" (2000). Encore tourmenté et secoué de spasmes extrêmes, "Quicksilver Clouds", s’il reste peu varié et que les compositions souffrent quelque peu de leur homogénéité, constitue pourtant un album rempli d’émotions mêlant le désabusement et les turpitudes. Même si les deux premiers titres tiennent la dragée haute sur cet opus, ils ne font pas d’ombre non plus à certaines autres. Je pense à l’agressif "Black Carbon Show" avec ses relents modernes, ses claviers suffocants et ses leads toujours aussi beaux. Un mot aussi pour le très beau titre éponyme, mais aussi pour le titre de clôture "Ophelia" avec leur douce langueur et leurs notes de pluie.

Pour le reste, il est vrai que certains titres sont plus bancals et n’apportent en substance que de moindres choses. "Quicksilver Clouds" préfigure aussi du tournant que vont prendre les Finlandais en diminuant la teneur en agressivité et ce dès l’album suivant "The Great Fleet Of Echoes" qui, sans être mauvais, me déconcerte toujours autant. Forcément un Metal atmosphérique aussi doux n’arriverait pas forcément à passer ma moulinette ou mon tamis. Alors si je fais les comptes, "Quicksilver Clouds" s’en sort bien et ne trébuche pas, de là à dire que j’en ferai mon album préféré de THROES OF DAWN n’est pas assuré. Si je retiens suffisamment les deux premiers titres impeccables, ce n’est pas la même pour les autres. Mais je profite souvent de cet album, du moins depuis que j’ai entendu la suite, quoiqu’il y a eu aussi en 2016 "Our Voices Shall Remain"… C’est une autre histoire.