Lorsque je pense à VORDR et que je l’écoute, je ne peux m’empêcher de penser aux chroniques de Oncleguud qui m’ont fait découvrir ce groupe finlandais, lorsque, fidèle lecteur de Nightfall, je lisais consciencieusement tout ce qui avait trait de près ou de loin au Black Metal… il y a déjà plus de quinze ans. En tout cas, sois remercié de ta plume féroce, de ton acuité à toute épreuve et du travail produit… Tu vois, il se transmet !
Et je ne serai pas aussi précis et fin que toi concernant VORDR, mais je partage ton ressenti. Cet album, le premier du genre d’une sacrée série (que je complèterai, rien que pour avoir le plaisir de partager et d’entremêler nos chroniques respectives du groupe pour un temps encore indéterminé), d’un groupe qui n’a jamais trop faibli et est resté concentré à nous livrer des albums archi-féroces (bonjour les vocaux possédés de Shatraug, aka « Gand », le sieur aux commandes de la scène finlandaise avec ces autres projets d’envergure, pour ne citer qu’eux, que sont HORNA, SARGEIST…). Les vocaux sont aussi présents que le riffing très Raw, la production lo-fi bien dans l’esprit anti-commercial promu par les acteurs du Black Metal finlandais de cette époque, et les ambiances glaçantes traversent cet album.
J’aime particulièrement ce premier album, notamment sa production rêche et abrasive, sans compromis, mais audible. Les titres sont très bien travaillés et ont cet aspect Crust/Punk énergique, tout à la fois haineux et désespéré. Les titres sont assez courts et ont cette immédiateté qui parle directement aux tripes et laisse peu de chance à une quelconque rêverie de s’enchâsser. Alors si vous avez besoin d’un bon chassé dans la gueule pour entamer votre journée, vous faire porter pâle ou tout simplement prolonger votre nuit, je ne peux que vous recommander VORDR. Un album qui en a, et des bien pleines.