Voilà donc un bootleg qui a du attirer plus d'un fan de la musique du Comte. Et pour cause, composé d'inédits, de versions rehearsals ou démo de classiques tels que « Black Spell Of Destruction » et autres petites raretés, plus ou moins indispensables. 

Le bon côté de ce type de production est la possibilité de pouvoir écouter d?excellents titres interprétés d'une manière différente. D'où sort une ambiance toute autre, vous pouve- vous en apercevoir ? Le côté négatif réside dans le changement trop brutal de production d?un titre à l?autre, gâchant parfois bien le plaisir, ce qui est vraiment dommage vu le génie musical que dégage Burzum. « Ragnarok (A New Beginning) » possède ces deux aspects, aussi bien positifs que négatifs.

« Et Hvitt Lys Over Skogen » est un titre studio dans le veine des deux premiers albums, au son un peu crade mais parfaitement audible. L'ambiance est très malsaine, comme d'habitude lorsqu'on écoute une création de Burzum. Les trois titres suivants forment l'intégralité de la toute première démo de Varg Vikernes : le son est horrible, grésillant, mais ce que l'ambiance est authentique ? Pas de vocaux mais l'esprit est là, dépression pure, glauquissime. « A Lost And Forgotten Sad Spirit » est une version différente que celle que l'on trouve sur l?album éponyme de Burzum ; la production est plus cracra, la batterie frappe plus fort mais le résultat reste le même, un morceau toujours aussi déprimant, maladif et vicieux. Les deux derniers morceaux sont pour moi très dispensables : le premier des deux s'agissant pour moi d?un délire (on entend Vikernes et les gars de Mayhem, totalement saouls, en train de chanter du Cliff Richard) et le second étant un très long morceau d'ambient de douze minutes, sur lequel une voix usée vient s'ajouter à un clavier trop solitaire.

« Ragnarok (A New Beginning) » est un bon bootleg, certainement l'un de ceux à absolument avoir, malgré une production trop inégale.