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Zuriaake - 奕秋 / Afterimage Of Autumn
Chronique par Storm - Publiée le 23/11/2025
Zuriaake - 奕秋 / Afterimage Of Autumn
Note : 5.5/6
Genre : Ambient/Epic Black Metal
Année : 2007
Label : Pest Productions
Pays : Chine
Durée : 55:01
Tracklist :
1.
林语 / Whispering Woods
04:21
2.
山神 / God of Scotch Mist
07:18
3.
冥江 / River Metempsychosi
07:37
4.
奕秋 / Afterimage of Autumn
06:44
5.
暮林 / Forest of Twilight
06:07
6.
荒山 / Desolated Mountain
06:36
7.
天狼 / Sirius
05:33
8.
归兮 / Return Journey
07:18
9.
霜月 / Moon of Frost
03:27

On ne parle jamais assez de ZURIAAKE et de cet album magique qui a permis au groupe de rayonner bien au-delà des frontières de sa Chine natale. En œuvrant dans un registre de Black Metal plutôt atmosphérique, fusionnant par endroits des éléments de la musique folklorique chinoise, ce trio mystérieux propage son fiel et sa mélancolie au sein de compositions hypnotiques à mi-chemin entre du DSBM habité à la BETHLEHEM/ANTI/SILENCER et de l’Ambient Black BURZUM-ien que n’aurait pas renié, par exemple, les Américains de I SHALT BECOME, mais surtout le comte Grishnackh en personne.

Si le groupe n’a que peu produit en termes d’albums (seulement deux au compteur et trois EP), il aura écumé pas mal de scènes avec son esthétique distinctive : les membres se produisant habillés de tuniques noires inspirées du hanfu traditionnel et coiffés de chapeaux coniques en bambou rappelant les pêcheurs. Le nom du groupe, ZURIAAKE, est une combinaison de mots signifiant "lac de cadavres enterrés" et est une métaphore inspirée du poète antique chinois Qu Yuan qui s’est suicidé par noyade dans la rivière Miluo.

Ancrés dans les sonorités des 90s, les Chinois de ZURIAAKE nous livrent un album où pas grand-chose n’est à jeter. Les chercheurs d’or et adorateurs de BURZUM en auront pour leur grade. Dans un mid-tempo glaçant et un riffing brouillardeux agité par les nappes hallucinées de quelques claviers, "Afterimage Of Autumn" ne sort guère de la pénombre, préférant le recueil et l’agitation de ces ambiances blafardes et introspectives, isolées de tout contact humain. Je reste, malgré les années passées, toujours épris de cet album puissant et hanté. Des compositions sublimes sorties de la nuit vont surgir et s’accrocher à vos pensées, lapant une dernière fois votre énergie de vie. Écoutez-moi donc "God Of Scotch Mist", "River Metempsychosis", "Desolated Mountains", "Sirius"… brrrrrr.