Bienvenue dans la merde de la vie, écoutez THE RUINS OF BEVERAST ! Ce slogan aguicheur aurait dû exister, c’est une certitude. Les amoureux des ténèbres savent de quoi je parle, et savourent déjà les pelletées de terre qu’ils vont se farcir pour s’enterrer en rythme au doux son de ce "Foulest". Album infâme qui inocule avec une délicatesse certaine une forme d’anesthésiant venimeux sans antidote connu. Et c’est avec brio que ce Dr Alexander Von Meilenwald parvient à endormir nos défenses internes, en nous lavant le cerveau pour nous rendre servile.
Le Black Metal se teinte ici d’une multitude d’influences que mes comparses chroniqueurs vous ont parfaitement explicités dans leurs chroniques respectives. C’est occulte à souhait, voire incantatoire, cet album schlingue l’ensorcellement, l’emprisonnement de la raison et l’annihilation de la pensée. Je ne donne pas cher de votre peau si le malheur vous prenait d’écouter d’une seule traite cet album empoisonné. Bien loin de toute comparaison possible et même imaginable, THE RUINS OF BEVERAST poursuit son épopée à conter les enfers, les putridités dans des titres étirés, comme autant de drones envoûtants qui, par vagues successives, hypnotisent jusqu’à faire perdre la raison. Il vous sera difficile de continuer cet album, il vous sera difficile de le terminer, il vous sera encore plus difficile tout simplement de l’arrêter… votre main ne répond plus, votre cerveau ne le peut plus… et c’est bien dommage pour vous et votre soi-disant utilité !