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Dødsferd - A Breed Of Parasite
Chronique par Storm - Publiée le 27/11/2025
Dødsferd - A Breed Of Parasite
Note : 3/6
Genre : Black Metal
Année : 2013
Label : Funeral Industries
Pays : Grèce
Durée : 32:46
Tracklist :
1.
An Unbearable Pain
02:19
2.
Days of Mental Deterioration
07:24
3.
...Till the Day You Die
02:08
4.
Eternal Bliss... Eternal Death (Judas Iscariot cover)
09:12
5.
The Burden of Feeling Alive
03:41
6.
Burning the Symbols of Your God
08:02

Vous pensiez vous en tirer à bon compte après vos lectures des quelques chroniques déjà écrites à propos du timbré Wrath et de sa bande ? Non, mais vous rêvassez… Ne cherchez pas à vous pincer, j’accours pour vous proposer quelques tourments de plus. Mais promis, "A Breed Of Parasites" contient du DØDSFERD moins belliqueux, du plus accessible et "easy listening" comme aime à le répéter certains. De quoi tenter peut-être les plus offusqués d’entre nous ou les plus inconfortés par la crudité des Grecs.

Car oui, Wrath a changé un peu son braquet, du moins pour cet album, et tente l’aventure Ambient sur quelques titres notamment. Après une introduction digne d’une OST d’un film d’épouvante, "Days Of Mental Deterioration" déboule avec une agressivité plus relative et moins saillante que sur les albums précédents, mais nous rassure tant l’ADN des Grecs reste perceptible instantanément. Ne vous méprenez pas donc, les Grecs de DØDSFERD avec ce septième album n’iront sûrement pas flirter avec les pissenlits dans les champs, ni fricoter dans de la soie, mais la violence intrinsèque des Grecs est, disons-le, plus contenue. "Burning The Symbols Of Your God" est sans doute le titre le plus véhément et me rappelle un peu certains titres de "Fucking Your Creation", mais son mid-tempo, le calme relatif du jeu vocal de Wrath et les embardées placides des leads sérénisent l’ambiance de fond, voire l’amènent sur les pentes du Post.

Côté Dark Ambient, les deux interludes glauques "...Til The Day You Die" et "The Burden Of Feeling Alive" nous refilent quelques minutes frissonnantes de cauchemars, de soubresauts anxieux, mais ne nous démolissent pas d’angoisse plus qu’outre mesure et les quelques décharges d’adrénaline qu’elles produisent resteront somme toute assez inoffensives. Un bon point est assuré avec la reprise de "Eternal Bliss... Eternal Death" de JUDAS ISCARIOT qui, reprise dans le jus préféré des Grecs, nous hypnotise sur les neuf minutes de ce riff joué en quasi-continu avec ces quelques nappes éparses de claviers fantomatiques…

Mais sans tourner autour du pot, "A Breed Of Parasites" n’est pas l’album fuligineux et fulmineux que j’attendais, il est selon moi un opus transitionnel qui amalgame de nouvelles explorations possibles au Black Metal très Punk et noirâtre de DØDSFERD. Si l’on défalque les quasi dix minutes de la reprise de JUDAS ISCARIOT, et que l’on met un peu de côté les deux titres Ambient et l’intro, il nous reste quinze petites minutes de Black Metal foncièrement intéressant. C’est un peu court. De plus, je trouve que le contenu musical proposé est un poil décousu. Je n’arrive pas à apprécier ni à discerner une ambiance générale sur cet album. J’ai comme l’impression que les Grecs ont blindé "A Breed Of Parasites" de chutes de studio en les agrémentant de quelques minutes d’Ambient. DØDSFERD d’ailleurs reviendra quelques mois plus tard à ses amours immodérées pour le Black/Punk sale avec la sortie de l’inégal "The Parasitic Survival Of The Human Race", coincé entre plusieurs splits puisque Wrath ne sait pas rester tranquille. On y reviendra.

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