Et oui encore un groupe de l'Est, de Pologne plus précisément. Capricornus fait parti de ce que j'appellerais l'Inner Circle polonais, comptant parmi ses rangs des groupes de qualité que sont Graveland, Infernum, Veles, Fullmoon, étroitement liés ne serait-ce que par leurs membres.
Capricornus est donc le One-Man-Band du membre du même nom, ancien batteur au sein de Graveland.
Première chose qui surprend dès le début de l'écoute : la qualité quasi irréprochable de la production, un cran au-dessus des derniers Graveland. L'ambiance dégagée est vraiment horrifiante et haineuse à souhait, un clavier très discret renforce cette sensation de terreur, sensation qui est décuplée dans les nombreux intermèdes ambiant entre 2 morceaux, où ce clavier glacial sème un profond trouble. Les parties Black Metal sont très propres, avec des riffs ravageurs, notamment sur « Sunwheel on the Helmet Steel », meilleur titre de l'album selon moi, sonnant comme une croisade. On dénote tout de même une influence punk dans la musique, même si je ne connais presque pas ce genre, ici ça saute aux yeux (aux oreilles devrais-je dire), l'enchaînement des riffs et le rythme en sont caractéristiques. Quant à la voix, elle est excellente, semblable à celle de Rob Darken. Bref que du bon dans cet album, j'apprécie particulièrement le concept des courts morceaux ambiants entre deux titres Black Metal, leurs atmosphères y sont vraiment effroyables.
Un mot sur la pochette, elle représente bien l'idéologie du groupe, le chien enragé défendant son territoire face à l'ennemi envahisseur, la rangers matérialisant le maître, certainement mort dans la bataille. Un colosse présent pour dire que « le combat continue », malgré les pertes. Au sein du livret on y trouve les paroles sur fond de photos en relation avec le titre, comme par exemple un raid de la Luftwaffe pour Bombing Certain Land. Un livret qui n'a donc pas été fait à la va-vite.
Titres conseillés : « Sunwheel on the Helmet Steel », « Alone Against All », « Die Wilde Jagd ».