Avec son décorum de rêverie à nul autre pareil, VIOLET COLD escamote des plans sur les étoiles. Ô diantre que le Post est beau lorsqu’il agrippe le céleste et s’évapore dans les nuages. J’ai poncé, tout comme toi, tant de fois cet album à des moments durs de la vie, lors d’instants fragiles. "Magic Night" sait briller et refléter l’âme, "Magic Night" sait sublimer et tordre le cou aux tourments. Il libère et égare, il puise et fait voyage dans les tréfonds.

Et que dire de l’œuvre incroyable d’Emin Guliyev, cet Azéri aux multiples talents qui duplique ses créations dans le Post ou dans l’Électro et brasse les mélodies en les suspendant en l’air, en les dissolvant dans les atmosphères avec beaucoup de talent et de solitude. Certains puristes feront la nique à ce Black Metal vaporeux qui se garde bien d’une quelconque crudité, moi je le respecte. J’admire ces instantanés émotionnels créés, comme j’admire les œuvres de SKYFOREST ou d’un OLHAVA. Ce sont des miroirs de l’âme, des aides à la marche, des contre-imprécations vivantes, des fustigeurs de laideur et d’incroyables mains tendues à soi et aux autres.

J’apprécie beaucoup cet album pour toutes les raisons précitées, tout comme j’aime d’autres albums d’Emin, notamment "Desesperate Dreams" et "Anomie". Je suis moins fan des plus récents et édulcorés, mais je respecte cet artiste pour tout ce qu’il m’a donné et continué à donner aux autres. "Magic Night" est mon préféré et "Warm Winter" mon titre favori.

Chacun sa croix, chacun ses découragements et ses retours de flamme. VIOLET COLD sait accompagner l’existence et dissiper les ténèbres pour nous faire retrouver la lumière et le bonheur du chemin. Merci à toi, Emin !