Note : 4.5/6
Tracklist :
1. Alfa: Genesis
2. Tat Tvam Asi
3. Soma
4. Kali-Yuga
5. Sophia
6. The Final Harvest
7. The Dreamer
8. Omega: The Seal of the Dragon
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.
Né sur les cendres de Stutthof, Acherontas n’en est ainsi pas à ses premiers balbutiements dans la scène, de nouveaux membres ayant entre temps apporté du sang neuf au combo. Nouveau nom, nouveau son ; si auparavant Stutthof se caractérisait par des sonorités assez crues et underground, les grecs se sont armés d’une surprenante production, écrasante, limpide et furieusement solide. Le concept n’est pas si éloigné qu’autrefois, mais tout est plus fouillé, mieux maitrisé et plus propre. L’introduction éveille nos sens avec une musique digne d’une bande originale de film, instruments à corde de rigueur, navigant entre nostalgie et héroïsme. Mais dès le deuxième titre la frénésie prend le relai, les athéniens délivrent un Black Metal qui prend aux tripes, la batterie assomme, les guitares écrasent et les vocaux oppressent. A cette violence s’oppose des instants plus « mythologiques », comme « Kali-Yuga » où l’instrumentation à clavier s’offre une place plus imposante, et se met clairement en valeur, instaurant une ambiance ‘panthéonique’, grandiloquente et magistrale, l’impression d’être aux cotés des anciens dieux ; la colère de Zeus, bien que le morceau fasse référence à l’hindouisme ? Autre titre à mettre en valeur : « The Final Harvest », débutant par quelques gongs au rythme cadencé, sûrement la métaphore des pas des divinités malveillantes, les deux premières minutes sont d’une rare intensité, suffocantes, haletantes, bestiales…
Au final nous avons affaire ici à un bon opus, carré et construit, une version plus brutale et directe d’un Nocternity ou d’un Emperor. Deux, voire trois titres sortent clairement du lot. On retiendra de ce Tat Tvam Asi (Universal Omniscience) son intensité et sa grandeur.