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Celestia - Delhÿs-Cätess
Chronique par C. - Publiée le 23/05/2007
Celestia - Delhÿs-Cätess
Note : 4/6
Genre : Black Metal
Année : 2007
Label : Apparitia Recordings
Pays : France
Durée : 18:34
Tracklist :
1. Admirable Eros Abstraction
2. A Regrettable Misinterpretation of Mournfulness
3. Death of the Lizard Queen
4. The Seed of Negation
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.
Après cinq ans d'inactivité, Celestia nous revient avec « Delhÿs-Cätess », démo visant à introduire le nouvel album prévu pour 2007 et marquant ainsi les dix années d'existence du groupe. Apparitia Recordings, label naissant, s'est occupé de la production. A noter la participation de Malefic (Xasthur), assurant les claviers sur les dix-huit minutes de la cassette, dotée d'ailleurs d'un livret élégant dans sa noirceur.
Dès la première piste, on sent que Celestia a préféré conserver le concept « démo » jusqu'au bout, l'enregistrement présentant quelques défauts de mixages et le son une certaine crudité. Côté compos, Noktu a gardé sa patte habituelle avec ses riffs entêtants, fiers, mélancoliques, lancés sur un tempo vaillant et belliqueux, assez proches des réalisations précédentes du groupe et que l'on pourrait également comparer au morbide Mütiilation.
On demeure néanmoins à distance du dernier album, les claviers se faisant ici plus présents. On ressent d'ailleurs un tant soit peu le talent Xasthurien derrière les samples choisis : hypnotisant et froids, ceux-ci s'adaptent à la musique de Celestia en y conférant plus d'épique et de noblesse comme sur le dernier morceau.
Rançon de ces atmosphères prenantes, certains riffs s'avèrent toutefois ennuyeux et n'accrochent pas. La batterie est trop primitive et l'on regrette la production plus soignée d'un « Apparitia - Sumptuous Spectre ». Les erreurs de mixage demeurent en outre trop appuyées, exagérant le volume sonore des grattes comme à la fin du troisième titre, ou celui des vocaux, hargneux et gargouillants, cette fois sur l'ensemble de la cassette.
En bref, la musique de Noktu est toujours aussi arrogante, hautaine, et méprisante tandis que le clavier de Malefic apporte une touche nouvelle aux compositions. Une démo réservée au plus grands amateurs du combo ou trop impatients pour la sortie de l'album. Bonne mais pas exceptionnelle, « Delhÿs-Cätess » lance un nouveau chapitre de l'histoire de Celestia, mais reste toutefois déconseillée pour découvrir un tel groupe.