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Deep-Pression - I Walk the Life in Depression
Chronique par C. - Publiée le 06/07/2007
Deep-Pression - I Walk the Life in Depression
Note : 6/6
Genre : Funeral Doom / Ambient
Année : 2006
Label : Insikt
Pays : Tchéquie / Pologne / Italie
Durée : 31:49
Tracklist :
1. I Walk the Life in Depression
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.
Du sieur Trist on connaissait le Trist tchèque, entité éponyme bien productive. Certains ont déjà pu ouïr un certain Life is Pain, remarquable duo avec Kim d?Hypothermia. Deep-pression, projet en alliance avec deux autres musiciens, s?avère quant à lui bien plus récent, discret, et c?est avec cet album à l?intitulé aussi franc qu?évocateur que Trist poursuit son exil silencieux sur les rails de la dépression.

Avec ses accords réguliers, répétitifs, lents aux possible ainsi qu?exempts de soutient rythmique, Trist opère dans une tradition Funeral Doom des plus sommaires. On est ici proche d?un Nortt quant aux structures, les riffs cisaillant l?atmosphère d?une apathique cadence alors qu?un clavier macabre et envoûtant diffuse d?avantage de malaise, de tragique, de profondeur au climat distillé.

Des vocaux surviennent peu à peu. Déchirés, plaintifs, ces derniers vous saisissent à la gorge et vous emportent en un enfer de torpeur et d?aliénation, tandis que les cordes s?évanouissent encore et encore en un fracas de distorsions cruelles, désespérées?

L?orage morose de dépression hurlante s?éteint alors lentement, et c?est le clavier seul qui achèvera le disque. Des nappes mornes et hypnotiques s?étalent ainsi et superpose des ambiances toujours plus glaçantes, tourmentées, imposant un vide maladif chez l?auditeur graduellement gagné par la solitude, l?isolation et la langueur évoquées par la musique.

Trist exprime ici le désespoir total, la dépression à l?état pur, la douloureuse décente vers la solution suicidaire. Un mot sur la production : elle reste assez simple, à la hauteur d?un Trist, l?absence de percussion la dépouillant d?avantage. Quoi qu?il en soit, cet album à l?aura glauque et funèbre ne vous laissera pas de marbre, tant le mal-être et la souffrance y sont poussés à leurs paroxysmes. Un suicide musical, une excellence dans le genre Funeral Doom.