Diagnose: Lebensgefahr - Transformalin
Chronique par C. - Publiée le 29/05/2007
Diagnose: Lebensgefahr - Transformalin
Note : 5/6
Genre : Noise Industriel / Dark Ambient
Année : 2006
Label : Autopsy Kitchen Records
Pays : Suède
Durée : 01:08:55
Tracklist :
1. The Level Beyond Human
2. Transformalin
3. Flaggan På Halv Stång I Drömmens Västergård
4. Upon The High Horse Of Self Destruction
5. Situazion: Lebensgefahr
6. Anoxi
7. The Last Breath Of Tellus
8. Mani Versus Apati
9. Tillsammans Men Ensam I Stillhetens Kapell
10. Obducentens Dröm
11. De Vårdar Mig In I Döden
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.
1995, date où laquelle naquit « Silencer » de l?esprit incontestablement le plus atteint de toute la scène. Après le monumental « Death - Pierce Me », le projet s?éteint et Nattramn, schizophrène décalé, sombre de nouveau dans les affres de l?aliénation. Dix années plus tard, c?est avec ce projet au patronyme singulier, apparemment élaboré avec ses psychiatres en guise de thérapie, que le déséquilibré nous revient.
Ne vous attendez pas à de nouvelles composition à la Silencer, ni à un quelconque rapport avec le black métal. « Transformalin » joue la carte de l?originalité en nous proposant un dark ambiant conceptuel teinté de noise et de narrations. L?atmosphère se fait ainsi dérangeante ou plus évasive, témoin de l?hétérogénéité dont jouit la longueur de l?album. Ainsi les nappes hypnotiques et planantes de la troisième piste nous ouvrent les portes de dimensions cosmiques, tandis que les samples purement industriels et saturés du titre éponyme tendant à instaurer un climat plus oppressant et buté.
Nattramn s?exprime tout au long de l?album, au travers de paroles caverneuses, puissantes, proches de la névrose, ajoutant au climat obscur et aliéné des morceaux en demeurant à l?antipode total des élans déchirants et suraigus de « Death - Pierce Me ». La production parfaite et très soignée permet d?ailleurs d?amplifier les émotions dégagées par chaque piste et de mieux en apprécier le ressentit, parfois rêveur ou plutôt maladif comme l?ambiance poisseuse et inquiétante d? "Upon the High Horse of Selfdestruction".
« Transformalin », à la fois refuge et danger, est un OVNI, une ?uvre personnelle et indicible émanant des profondeurs malades d?un esprit auquel toute humanité et décence s?avèrent résolument absentes. Les amateurs d?ambiant narcotique ou de noise industriel aux saturations plus douces apprécieront ce voyage vers un inconnu terrifiant comme planant. Un opus particulier réservé toutefois à un auditoire restreint.