Note : 4/6
Tracklist :
1. Fallen into Oblivion
2. Ashes
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.
Cette chronique a été rédigée dans une démarche critique et en aucun cas pour promouvoir les idéologies ou opinions politiques éventuellement portées par les artistes.
Après leur petite escapade du coté du folk acoustique avec Songs of Grief and Solitude, Drudkh revient avec un EP cent pour cent metal, contenant seulement deux titres, faisant office d'encas pour les plus impatients d'entre nous de la sortie du nouvel album Estrangement.
Deux morceaux disais-je, mais de plus ou moins neuf minutes chacun. Le premier est purement instrumental, le rythme est lent, par dessus lequel vient se superposer un flot de riffs poignants, où les notes s'enchaînent avec nostalgie ; voici ici un titre peignant les vestiges d'un temps oublié, l'auditeur ferme les yeux et se plonge dans la méditation, à s'imaginer la vie rurale des contrées slaves d'antan...
Quant à la piste suivante, le rythme est davantage relevé, sonnant comme une ballade, où les vocaux cette fois-ci interviennent, ils diffèrent assez des autres réalisations, plus axés sur le guttural, finalement assez proches de l'époque d'Hate Forest. L'atmosphère se voit épique tout en conservant ce brin de mélancolie ne serait-ce que dans la sonorité ou dans la répétition des riffs.
Niveau production, nous sommes bien en deçà d'un Blood in Our Wells, Anti-Urban renvoie à la période de The Swan Road sur de nombreux points : qualité sonore et ambiance notamment. Ceci dit cette mini réalisation, bien que correcte dans son ensemble, souffre d'un léger manque de diversité, tout est finalement assez redondant à l'intérieur même des titres, en témoignent les plans de batterie quasiment constants ; de la part d'un groupe à la hauteur de Drudkh, on se serait légitimement attendu à une musique plus riche et structurée, espérons qu'il ne s'agisse pas là de prémices à un déclin. Attendons de voir la capacité de réaction des ukrainiens avec leur prochain album, qui, je l'espère, enfouira profondément l'appréhension ici constatée.