Electric Wizard - Dopethrone
Chronique par C. - Publiée le 07/02/2009
Electric Wizard - Dopethrone
Note : 5.5/6
Genre : Stoner Doom Metal
Année : 2000
Label : Rise Above Records
Pays : Royaume-Uni
Durée : 01:11:08
Tracklist :
1. Vinum Sabbathi
2. Funeralopolis
3. Weird Tales: I. Electric Frost II. Golgotha III. Altar of Melektaus
4. Barbarian
5. I, the Witchfinder
6. The Hills Have Eyes
7. We Hate You
8. Dopethrone
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.
S’envoyer un album d’Electric Wizard n’est pas une expérience banale, une réunion stérile de ressentis ennuyeux ou maigres en saveurs, qui se « laisserait écouter ». C’est bien plus que ça. A l’audition, on est transit. De véritables déferlantes vous étouffent de milles notes distordues, des germes de perdition plantés au cœur de votre raison mentale bourgeonnent… On vous ronge la cervelle.

Toujours très noir, encore plus barré, le grand gourou du stoner propage à chaque album une stupéfiante hypnose, un néant d’apocalypse. Aussi, à l’écoute du pénétrant bréviaire de l’apathie qu’est « Dopethrone », il n’y aura d’autre issue que de laisser les notes vous envahir lentement la vasculature, par contagion.
Au travers des méandres étourdissante de sa musique, la came Electric Wizard se fait le guide morne d’un séjour effroyable et halluciné. Avec ce brio artistique, détraqué, que l’on connaît des rock stars les plus accros, le quatuor dispose, déploie, à vous en détraquer en la conscience, tout un panel d’accords nauséeux triturés par un mixage bien baveux et soutenus de mids groovy comme assommant.
Outre ces véritables affres instrumentales, il est difficile de passé à côté de la patte 70’s d’Electric Wizard, très rétro dans les influences des britanniques ; un hommage aux premiers hard rockeurs et à leurs plans fuzzy, tranquilles, leurs vocaux époumonés par l’éthanol… Ainsi les coups mortels et pesants dont nous assène le terrifiant final de « Weird Tales » contraste avec « The Hills Have Eyes », titre intermède baladant une impro bluesie et nonchalante sur notre caboche malmenée. Le mélange est complètement perturbant, envahissant, borderline...

Avec « Dopethrone », les Electric Wizards annihilent toute lueur de raison. Notre combo confirme son excellence dans cette veine particulière dont il est le meilleur représentant : un style doomy et écrasant à faire froid dans le dos, où le fuzz éthylique se mêle aux fracas distordu et percussif des instruments. Le voyage n’en ressort que plus intriguant, assourdissant de fantasmes et de mirages infernaux...