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Elhaz - Malemort
Chronique par S. - Publiée le 20/10/2006
Elhaz - Malemort
Note : 4.5/6
Genre : Melancholic Black/Dark Metal
Année : 2005
Label : Raven Circle Productions
Pays : France
Durée : 51:52
Tracklist :
1. Cross the Gate of Demise
2. Walpurgio, Dance in the Evil's Hand
3. Die Lunae
4. Relapse
5. Heretic Winter's Coming
6. Ci-gît Malemort
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

Elhaz est une formation très discrète, faisant parti de la prolifique scène Savoyarde. Musicalement proche de Shining, Dolorian (surtout dans l'utilisation de guitare sèche avec beaucoup de réverbération) et même Nehëmah, ces Savoyards nous assènent d'un Black Metal mélancolique, avec une production quasiment parfaite, chaque instrument s'entendant aisément, surtout au niveau de la basse. Le premier morceau « Cross The Gate Of Demise » dégage une véritable impression de tristesse ; les riffs joués en arpèges, et la voix Burzumienne crache tout le malaise enfermé au plus profond d'elle-même. Un interlude de guitare sèche lente vient rompre la monotonie du titre (monotonie dans le sens de la longueur du titre : onze minutes). Elhaz utilise aussi la voix claire sous une forme de chant grégorien pour donner un coté de messe noire. Le véritable chef d'oeuuvre est le troisième titre « Die Lunae », incontestablement le plus dépressif de l'album, certainement parce que le clavier y est plus imposant, et ses samples de vent et de corbeaux nous emmènent dans de sombres contrées.
Le cinquième morceau nous offre une mise en avant de la guitare, entre riffs aiguisés et solos, on apprécie les envolées de l'instrument, sous un faux rythme lent et toujours cette voix emplie de détresse, notamment les dix dernières secondes où le chanteur semble approcher la mort... Le titre final « Ci-gît Malemort » est dans la veine de Nehëmah avec un clavier froid en retrait ajouté à une alternance rythme rapide et rythme plus atmosphérique. La voix ici atteint son paroxysme dans la douleur, aux alentours de cinq minutes, l'individu est près de rejoindre le royaume des morts, des solos suicidaires à la Bethlehem viennent apporter leurs lots d'ambiances funestes, les deux dernières minutes sont de l'ambiant au bruit sourd, avec une atmosphère marécageuse, certainement la métaphore d'un cimetière abandonné...
La production est à mon goût trop parfaite, quelque chose de plus crasseux aurait peut être donné un coté encore plus angoissant, mais si vous aimez une musique carrée et propre vous y trouverez largement votre compte. Un opus très correct dans son ensemble.
Morceaux conseillés : Die Lunae, Ci-Gît Malemort.