Note : 4.5/6
Tracklist :
1. Desejo do Poder
2. Agonia Final
3. O que nós Vemos
4. Sarcófago Nuclear
5. A Queda
6. El Condor
7. D.E.P.
8. Bitchfucker
9. Suicídio 89
10. Medo do Amanhecer
11. Filho do Mundo (Overdose cover)
12. Caveira da Força
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.
Vu le nom, la tracklist et le genre pratiqué, y aucun doute, c'est bien portos ce truc-là !!!! Eh non, Força Macabra, malgré les apparences bien trompeuses, est un groupe venu du froid, et plus précisément, de Finlande... Moi qui, malheureusement, ne connaissait pas, me suis aperçu il y a peu du statut culte de ce groupe qui officie dans un genre plutôt particulier, à savoir le thrashcore... Fondé en 1991, le groupe a toujours joué dans le registre du thrash metal ultra headbangant en y incluant des touches hardcore et punk, et sort régulièrement son flot de productions en tout genre, aussi bien splits (essentiellement avec des groupe dans le même esprit aussi bien musical qu'idéologique), demo et albums... un groupe baignant dans l'underground aussi bien musicalement qu'idéologiquement en somme...
Mais qu'est-ce que le thrashcore ? Tout simplement l'alliance du thrash metal et du hardcore, au feeling résolument punk et subversif. Bien que le mélange des genres soit très intéressant, et semble en dire long sur une quelconque prouesse technique, il n'en est rien... Força Macabra n'excelle aucunement dans la branlette de manche, se contente de balancer à la gueule ses riffs simples, crasseux et haineux... des riffs primaires mais accrocheurs, entêtants, tournant en boucle... Des vocaux dégueulés, simplement hurlés avec haine, sans recherche, uniquement exprimer le dégoût... On penserait parfois à un Lee Dorian poussant la gueulante sur un "Scum" de Napalm Death, et on pense aussi aux compositions primitives d'un Hellhammer, avec le rythme et l'esprit d'un The Exploited, imbibé d'alcool frelaté...
Une production, qui en soit, atteint presque l'excellence, de par un style franchement personnel, bien que dépouillé et raw, un album vous envoyant directement dans la crasse humide d'un squat de Barcelone, fiévreux et rongé par les rats... Ne cherchez donc aucune finesse, aucun prouesse technique, passez la porte dans ce cas... Si en revanche, vous cherchez quelque chose d'un tant soit peu couillu et original, le croisement improbable entre le côté thrash de Slayer et la subversion crasse de The Exploited, vous avez ce qu'il vous faut.