Note : 5/6
Tracklist :
1. Intro
2. В дыханья грудь
3. Жаром вен
4. Духа палеву
5. Где луна полна
6. Лей, кровавая пена
7. Песнью в жатве горя
8. Чтоб бушевать пучине всласть
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.
Cette chronique a été rédigée dans une démarche critique et en aucun cas pour promouvoir les idéologies ou opinions politiques éventuellement portées par les artistes.
Forest est le groupe phare du Blazebirth Hall, groupuscule russe gravitant autour de l'influent Kaldrad , personnage aux multiples formations toutes aussi bonnes les unes que les autres : Branikald, Temnozor et Forest en tête. Je vais donc m'efforcer à traiter de la dernière citée, et son album As a Song in the Harvest of Grief, quatrième effort artistique du groupe, et d'ailleurs le dernier avant l'énorme virage musical pris par celui-ci avec la sortie de In the Flame of Glory, davantage inspiré par la scène R.A.C. et autres influences slaves, pas forcément mauvais pour autant, mais différent des anciennes productions. Mais revenons donc à cet album. La sonorité, de qualité pourtant très moyenne, est reconnaissable parmi des centaines d'autres tant elle est particulière : chaque élément sonne comme usé par le temps, vieilli, donnant un aspect profondément nostalgique. Ecouter Forest serait tel un regard vers le passé, avec ses riffs primaires, une batterie quasiment linéaire mais envoûtante et des vocaux écorchés semblant venir de loin, forgés dans la souffrance. Tout ceci confère aux compositions un caractère hypnotique relativement développé, on se perd volontiers dans les songes, dans une dimension métaphysique obscure, froide et intemporelle... Métaphore de l'espace ? Sans doute. Les morceaux se ressemblent beaucoup les uns les autres, si ce constat peut s'avérer négatif chez certaines formations, c'est ici une qualité permettant de ne pas décrocher un instant de cet hypnotisme.
Un mot sur l'artwork de la réédition, bien que désormais considérée comme bootleg par le groupe, on a le choix entre deux couvertures, l'originale sobre ou une seconde très astrale dans les tons du rouge, où un corps céleste est tout près de s'abattre sur la planète. Spectacle visuel magnifique. Le livret est effectivement mince, presque réduit à sa plus simple expression, où ne subsistent que les paroles d'un titre et une gravure.
En résumé, les convaincus des précédents albums seront de nouveau satisfaits par celui-ci ; les sensations sont toujours aussi primitives, profondes et pures. Laissez-vous emporter...