Funeral Winds fait partie de cette poignée de bandes scéniques néerlandaise déjà active au siècle dernier et comportant quelques pointures tel qu? Haatstrijd ou Ordo Draconis. « Koude Haat », second album du groupe formé en 1991 n?annonce déjà rien de bienveillant au vu de sa tracklist. Les premières copies furent d?ailleurs livrées en éditions accompagnées d?un sachet de cendres.
Des les premiers instants d?écoute, le combo nous fait comprendre que sa musique ne fait pas dans la dentelle et ne nous n?est en rien sympathisante. La production très propre met en valeur la bestialité des morceaux en posant dominante une batterie carrée et violente. Cette dernière se voit d?ailleurs parfaitement maîtrisée et alterne des rythmiques toujours plus annihilantes, plaçant toutefois quelques mid-tempos comme sur la dernière piste pour nous laisser souffler, ou plutôt souffrir de nouvelles déferlantes de riffs à la Immortal.
Froides comme la mort, entêtantes et tranchantes, les guitares écrasent l?auditeur de leurs accords incisifs, nerveux. Le brasier musical dont nous assène Funeral Winds se révèle à ce titre frénétique, aux allures bêtes et méchante, telle une échauffourée hargneuse entre la noirceur poussiéreuse d?un Darkthrone et la fougue brutale et « amélodique » des premiers Venom.
Les vocaux, caverneux, glaçants, interprétés à la Nocturno Culto ou rappelant même la haine allemande de Katharsis, ne font que renforcer l?aversion féroce tempêtée par cet album brut de décoffrage et aux pochettes mortuaires.
Si la malséance tourmentée et hostile d?un black métal voué au Malin et la vigueur acharnée, entraînante et "rentre dedans" du thrash vous suggèrent, « Koude Haat », opus prenant et de grand cru, vous assurera de longues soirées hautement headbanguantes.