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Funestia - Funeral Prophecy
Chronique par S. - Publiée le 31/10/2007
Funestia - Funeral Prophecy
Note : 4/6
Genre : Depressive Black Metal
Année : 2003
Label : Autoproduction
Pays : France
Durée : 29:03
Remarques : Réédité en cassette par l'I.Ex.M.N. en 2007, limité à 100 ex.
Tracklist :
1. Damnation
2. Under Endless Snowfalls
3. Sept Sorcières
4. Soleil Noir
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

De l'ombre sortit Funeral Prophecy il y a quatre ans, unique démo à ce jour de Funestia, one-man-band français. Autoproduction vite perdue dans l'oubli, c'est le label I.Ex.M.N. qui eut la bonne idée de la déterrer en cette année 2007. L'âme solitaire Asvarath nous produit un Black Metal dépressif comme je l'aime, c'est à dire sans artifice pompeux, uniquement des riffs atmosphériques sur lesquels viennent se greffer de temps en temps des solos lents et nostalgiques, voire même uniquement quelques notes incisives arrivant à s'extirper du flot sonore. Pas de superflu également au niveau du rythme, si celui-ci s'emballe quelques fois, il est principalement joué en mid-tempo, comme métaphore de la solitude ambiante. La voix quant à elle assume pleinement son implication dans l'ambiance, en gémissant tout son désespoir, que ce soit par l'intermédiaire de cris stridents terrifiants ou des vocaux éraillés plus communs au style.
La principale réussite de la démo reste le titre « Damnation », où la mélodie me rappelle les premières notes de « Through Blood By Thunder » de Bathory, allez donc chercher le lien entre ces deux groupes...(!), toutefois il s'agit du morceau le plus maladif de Funestia, surtout les premières minutes, où les arpèges délivrent cette sensation étrange lorsque l'humain est retranché sur lui-même, ces douleurs venant du ventre, et remontant périodiquement au cerveau, comme des vagues...
En revanche, quelques points négatifs ; tout d'abord la production assez limite, avec un son proche de la saturation. Mais tout ceci n'est rien à coté de cette fichue outro, digne d'une musique d'ascenseur, qui laisse une arrière-goût désagréable à l'issue de l'écoute, rompant d'une manière brutale avec le caractère suicidaire des morceaux précédents...
Malgré tout, pour une première réalisation, le résultat est convenable. Amateurs de Nargaroth, Mütiilation ou encore le passe-partout Burzum, cette démo saura satisfaire vos attentes.