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Glaukom Synod / The Processus - Glaukom Synod / The Processus
Chronique par La Bête du Blizzard - Publiée le 20/06/2007
Glaukom Synod / The Processus - Glaukom Synod / The Processus
Note : 5/6
Genre : Noisy Black Metal Industriel
Année : 2006
Label : Autoproduction
Pays : France
Durée : 41:00
Tracklist :
1. Glaukom Synod - Angels (Circumcision)
2. Glaukom Synod - Mental Dissection Of A Prostitute
3. Glaukom Synod - Promulgator
4. Glaukom Synod - Ill Syncop Pleonasm (Caustic)
5. Glaukom Synod - Subterranean Nutgrabber
6. Glaukom Synod - Mis-Organic Teraplasm Revitalizer
7. Glaukom Synod - Primate Agony
8. Glaukom Synod - Pestiferous Monodrama In Hammering Transcendance
9. Glaukom Synod - Defenestrate Me (Better Late Than Never)
10. Glaukom Synod - Exthroat Asanguina
11. The Processus - Fleshchaos
12. The Processus - Visceres
13. The Processus - Destroy The Body
14. The Processus - Organic Rot
15. The Processus - I Am Not
16. The Processus - Dear Lungs
17. The Processus - Quhltur
18. The Processus - The Non Breath
19. The Processus - Vein
20. The Processus - The Substance
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.
Je connaissais déjà Glaukom Synod, mais seulement de réputation, étant un projet très barré de metal extrême allié à l'énergie psychotique de l'electro industriel, voilà donc une bonne occasion de me jeter dans l'univers de l'homme tout en découvrant cette autre formation, totalement inconnu pour moi jusqu'alors... The Processus... Bien que Glaukom Synod se rapproche plutôt du cyber death metal et The Processus d'un black metal industriel, les deux projets ont comme point commun d'émettre dans le synthétique, le mécanique, les plans résolument cybernétiques et industriels, ceux-ci étant bien plus présents que le côté metal de la chose...

C'est à Glaukom Synod que revient l'honneur de débuter cette galette, et je fut assez surpris du chaos sonore proposé, m'attendant assez à un feeling et des structures proches de La Division Mentale époque "Syndrome" pour les connaisseurs... Le côté metal est vraiment peu présent, pour ne pas dire carrément inexistants sur la majeure partie des pistes, laissant la place à toutes les déstructurations propres à l'electro industriel, ce qui n'est franchement pas un mal, ces dix pistes étant absolument excellentes ! Des samples nauséeux et cauchemardesques du début à la fin, des vocaux archi trafiqués et désespérés mais surtout une boite à rythme excellemment programmée, entre blast terrorisants et breaks intelligents, entre violence et dégoût... C'est un véritable goût de rouille et de ferraille durant qui se dégage cette petite vingtaine de minutes... Un peu comme si Kraftwerk avait brutalement accéléré son tempo en forniquant avec un Mysticum sans guitares, c'est dire !

Quand à The Processus, il vous suffira tout simplement de vous imaginer la partie de Glaukom Synod mais en bien pire ! ou mieux, c'est selon... Toujours un synthétisme froid et inhumain, une production mécanique et apocalyptique, mais là où Glaukom Synod avait laissé le dégoût et la peur, The Processus dégage le chaos total et la terrorisme sonore intégral ! Glaukom Synod avait aussi l'habitude de travailler sur des structures plus stables, héritées du metal, pour y inclure les éléments de son oeuvre, si chaotique soient-elles... Cette fois-ci, l'electro industriel est toujours bel et bien de mise, mais The Processus se lance sur les sentiers déstructurés du harsh noise et du black metal primitif... La boite à rythme est bien plus rapide, déroutante et psychotique, les vocaux toujours noyés sous des tonnes d'effets sont mis bien plus en avant, plus effrayants... Et que dire de ces samples, voguant entre la new wave primaire, le harsh noise et l'electro/indus complètement chaotique et bordélique, comme "The Substance" clôturant une oeuvre riche, mais instable...

Un split qui ravira les fanatiques du genre, qui hésitent constamment entre la folie du mur de bruit blanc et les structures plus classiques, héritées du metal ou de l'electro...