Hate Forest - Sorrow
Chronique par Mike - Publiée le 24/10/2006
Hate Forest - Sorrow
Note : 5/6
Genre : Black Metal
Année : 2004
Label : Supernal Music
Pays : Ukraine
Durée : 31:56
Tracklist :
1.
Cold of the Grave
03:55
2.
Fullmoon
05:32
3.
What the Ruins Remember
05:18
4.
Fog
04:19
5.
As the Sunlight Dies
04:02
6.
Night Harvest
04:30
7.
Chambers of the Winds
04:20
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

Cette chronique a été rédigée dans une démarche critique et en aucun cas pour promouvoir les idéologies ou opinions politiques éventuellement portées par les artistes.

Hate Forest est l'un des groupes de black métal avec une belle réputation en l'Europe de l'est. Jouant un true raw black métal des plus brutaux, la formation ukrainienne a sorti en 2004 ce qui est sûrement l'une de ses dernières production (à vérifier dès que metal-archives n'aura plus de problèmes de serveur).

Je commence directement par ce qui est matériel : Hate Forest a toujours une pochette des plus magnifiques, avec des images de forêts enneigées, la forêt de haine est parfaitement représentée en tout cas visuellement ( la froideur , les couleurs ternes etc.). Je vous garantie que vous serez plongés dans ces images d'une beauté exceptionnelle pendant des heures, rêvant d'y être à l'instant même.

Niveau musicalité le groupe gagne des points aussi pour ce qui est l'atmosphère malsaine et glaçante à mort. Brutalité et froideur sont les mots qui décrivent cette oeuvre tout simplement : la douleur est le centre de cette musique. Cependant ne vous attendez pas à une variété extraordinaire : Sorrow n'as pas de chansons structurées recherchées jusqu'au bout mais simplement des pistes de haine directes et ultimes. Même si le résultat peu paraître des fois plus que répétitif, les chansons intriguent et fascinent par leur puissance et s'endormir devient impossible (très souvent le cas avec des albums du même genre) car Hate Forest dégage quelque d'indescriptible et terrible, surtout au niveau de la voix, où les trois vocalistes utilisent des voix se rapprochant du death mais qui sont très puissantes, presque des monstres qui hurlent dans les vallées mortes de l'hiver. Elles sont accompagnées par des guitares qui jouent des notes froides qui ne varient que peu et d'une batterie féroce qui ne cesse de battre. Le seul point qui ne plaira pas à tout le monde ( à part le petit côté répétitif ) est le fait que les chansons se finissent un peu comme celles de Battles In The North , c'est-à-dire qu'une chanson finira sans qu'on puisse le prévoir. Certains (dont moi) aimeront ce coté amateur de la musique alors que d'autres non.

Mes chansons préférées sont sans doute What The Ruins Remember , As The Sunlight Dies et Night Harvest . La première est une chanson qui se différencie de Call Of The Grave et Fullmoon (ah comme j'adore les titres des pistes aux thèmes sombres et glaçants!) par des riffs plus violents et une voix encore plus furieuse qu'avant. On sent que le vocaliste gerbe ses trips par moment, il se donne à fond (et avec une voix pareille). Cinq minutes de pur bonheur en somme. As The Sunlight Dies se démarque par une ambiance plus développée et ultra malsaine : ah c'est dur à décrire un moment pareil ! Il suffit de traduire le titre et s'imaginer dans un cas pareil : une panique et une sensation d'apocalypse surviennent ! Night Harvest est la suite de la chanson précédente se passant durant la nuit. C'est Sorrow, la douleur ultime et infaillible, une chanson plus variées à tous les niveaux. Une belle claque arrive lorsque le chanteur hurle « Sorrow » plusieurs fois à la suite. Un seul mot pour décrire la satisfaction tirée de ce moment : putain !

Il devient évident que comme Drudkh , Hate Forest montrent bien qu'un pays en particulier est devenu la région la plus prometteuse pour le black métal : je nomme l'Ukraine. L'oeuvre présentée de Hate Forest est des plus mémorables et conseillé à tous ceux qui n'ont pas été déçu par leurs productions précédentes. Chaotique pour le cerveau.