Hypothermia - Veins
Chronique par La Bête du Blizzard - Publiée le 09/04/2007
Hypothermia - Veins
Note : 4.5/6
Genre : Black Metal dépressif et monotone
Année : 2006
Label : Insikt
Pays : Suède
Durée : 36:07
Tracklist :
1. Part I - Isolation
2. Part II - Failure
3. Part III - Counting Hours
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.
Je vais être franc, les copies de Burzum et d'Abyssic Hate commençaient vraiment à me gonfler ; En effet, la plupart du temps, les tenants de ce genre de projets nous habituaient souvent, au mieux, à des copies correctes, sans trop se forcer, au pire, à de pathétiques démonstrations de plagiat sans saveur. Les seules exceptions valables se trouvant être Xasthur, avec son âme si caractéristique, et certains groupes comme Veil, Grimlair ou le groupe dont je vais vous parler, Hypothermia ; Hypothermia a une existence encore relativement jeune, mais cela est compensé par une discographie bien fournie, en demos et splits divers et variés, avec des pointures suédoises du genre comme Aska ou Durthang.

Vous l'avez certainement deviné, Hypothermia n'entend pas imposer un nouveau genre dans le black metal, se contente de reprendre la recette d'un Burzum, ou pour être plus précis d'un Abyssic Hate. Un black metal extrêmement lent, monotone, dépressif aux vocaux écorchés et bien évidemment à la production très sale. Les compositions, quand à elles, sont très (très) simples, voire carrément primitives, mais là où Hypothermia se distingue, c'est comme bien souvent le feeling et les émotions qui s'écoulent de ces riffs incisifs, crus et déviants... de ce rythme lourd et répétitif comme un métronome... de cette voix si haineuse, si vraie, qu'elle ferait passer la plupart des vocaux du genre pour des plaintes des chanteurs à la croix de bois... Le plus du one man band est bien évidemment "le truc" qui fait que l'on reste scotché sur les trois longues pistes ultra répétitives, monotones et dépressives. "Veins" pue non seulement la haine et la crasse, mais aussi le pire désespoir. En quelques mots, on est littéralement hyponotisés.

Un album fortement recommandé pour les puristes du genre, qui ne jurent plus que par les classiques, pour leur redonner confiance... et désespoir.