Ex Thou Shalt Suffer, Ildjarn, après le split de ce dernier, a fondé son propre projet, sobrement appelé Ildjarn, on notera la présence d'Ihsahn et de Samoth sur deux des démos en tant que membres de session ;
Qu'est-ce qu'Ildjarn ? Il s'agit tout simplement un des projets de black metal les plus primitifs qui soient, vu le peu de structure et d'accompagnement qui figure dans cette musique. Une guitare archi-saturée, une basse à laquelle figure le même degré de saturation, ceci avec une pédale d'effets et une boite à rythme jouant des rythmiques simples mais efficaces, limites punk / oï, en binaire.
Le problème avec ce groupe est que je suis obligé de chroniquer court, à la longueur des titres, c'est-à-dire pas plus de trois minutes, avec deux riffs joués en boucle en moyenne ; les titres, entraînants, simples au possible mais courts invitent au headbang, accompagnés par une production typique des groupes norvégiens de cette époque (autrement dit, un quatre-pistes). Il n'y a pas réellement à parler de dépression, de sentiment mélancoliques mais plutôt de haine pure et dure avec cette crasse palpable, cette voix rauque et malsaine, et ces instruments mal joués mais bon sang ! Quel feeling !
Le point négatif de cet opus est sa longueur, à savoir plus d'une heure et dix minutes, il aurait été préférable que ce « Det Frysende Nordariket » tienne plutôt sur une petite vingtaine de minutes, ou trente, tout au plus.
Un bon disque, sans fioritures, simple, efficace.