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Infernum - Taur-Nu-Fuin
Chronique par S. - Publiée le 01/04/2009
Infernum - Taur-Nu-Fuin
Note : 6/6
Genre : True Black Metal
Année : 1994
Label : No Colours Records
Pays : Pologne
Durée : 38:04
Tracklist :
1.
Intro
00:57
2.
In the Black Clouds of War
06:23
3.
The Ancient Order
05:17
4.
Gammadion
07:45
5.
Weltmacht oder Niedergang
05:04
6.
Meine Ehre heisst Treue
02:09
7.
Cathari Sects
06:22
8.
Outro
04:07
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

Cette chronique a été rédigée dans une démarche critique et en aucun cas pour promouvoir les idéologies ou opinions politiques éventuellement portées par les artistes.
Comment ai-je pu passer tout ce temps sans avoir parlé de Infernum sur nos pages ?
Quinze ans que les polonais ont répandu leur venin « Taur-Nu-Fuin » sur les obscures terres du Black Metal…La même année sortait un peu plus au Nord un certain Transilvanian Hunger, année faste vous en conviendrez ! En effet, l’oeuvre des Est-européens est une des pierres angulaires du genre, contenant toute la substance nécessaire. Il n’est pas étonnant d’y retrouver les grandes figures de la scène polonaise, officiant notamment dans Graveland en parallèle. Alors qu’en même temps ce dernier sort « The Celtic Winter » -dont tout le monde reconnaît sa noirceur- Taur-Nu-Fuin pousse encore plus loin les limites du nauséabond, du glacial, du glauque incarné en musique.
Reposant sur une production typique pour l’époque, à savoir distante et confinée, Infernum vous embarque contre votre gré dans les méandres de la terreur, dans une sombre clairière des Carpates, sous couvert d’une ambiance délétère, cohabitant avec les entités fantomatiques les plus hostiles à votre encontre. Métaphore d’un troublant cauchemar dirait-on ? Oh que oui, ces guitares grésillantes mais audibles n’inspirent guère confiance, sentiment confirmé par ces vocaux digne d’un macchabée sorti d’outre-tombe, incroyablement rauques et nocifs…le tout est sublimé par ces nappes de clavier, telles une entité spectrale malveillante vous hantant sans cesse. Vous avez le sang glacé jusqu’au cœur de vos artères, êtes mal à l’aise…tel est le sentiment véhiculé par cet opus.

Une référence absolue qui va bien au-delà des frontières polonaises, on en oublierait presque d’évoquer le plagiat sur Darkthrone (Under a Funeral Moon) pour l’image de couverture !
Noir, sectaire, glauque…je pense que vous avez saisi sur quel champ lexical l’album repose.
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