Katharsis - 666
Chronique par S. - Publiée le 23/06/2007
Katharsis - 666
Note : 5/6
Genre : Raw Black Metal
Année : 2000
Label : Norma Evangelium Diaboli
Pays : Allemagne
Durée : 32:03
Remarques : Initialement paru en LP et tape, l'abum fut réédité en 2004 par N.E.D. avec un nouvel artwork
Tracklist :
1. 666 (Hohelied der Wiedererweckung)
2. Thy Horror
3. Raped by Demons / Massacrament
4. The Black Grail
5. Lunar Castles (Harvest)
6. Nazarene - Into the Flame
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

Après quelques démos ou autres split, Katharsis dévoile son premier méfait, intitulé de façon presque caricaturale « 666 ». Toutefois, en se penchant sur l'opus, on s'aperçoit rapidement qu'il ne s'agit en rien d'une dénomination sarcastique ; leur musique est une offrande au Malin, dégoulinant même dans l'artwork, où les pentacles sont légion et l'appel à l'éradication religieuse est clairement affiché.
Concernant la substance même de cet opus, il se dégage une atmosphère des plus malsaines permises ; les guitares sont agressives, violentes, et tailladent volontiers l'auditeur de notes acérées. Celles-ci sont élevées par une batterie rapide, martelant un tempo infernal, sonnant continuellement comme un coup de masse sur votre misérable esprit. Mais tous ces instruments ne sont que futilité à coté de l'épouvantable voix de Drakh, cet individu n'est plus humain, mais présumé dévot de Satan ; il est prit d'une animalité sans nom, sa voix est digne d'un écorchement à vif, tiraillée par des esprits nuisibles tant elle apparait éraillée... Tous ces ingrédients réunis instaurent un climat sombre, bestial, orchestrée par une atmosphère qui, n'ayons crainte de le dire, respire le satanisme... Les secondes s'égrainent dans la douleur, vous suffoquez par l'étranglement constant des compositions du trio allemand ; au-delà du physique, c'est mentalement que le supplice s'exerce, par ce martellement incessant et ces quelques solos et riffs acerbes, métaphores du broyage spirituel...

En résumé Katharsis ne joue pas dans la dentelle, cependant, peut être poussent-ils le folklore un peu trop loin en usant et abusant de la thématique blasphématoire ? Malgré tout il en ressort un très bon album, animé d'ambiances dérangeantes, et pour le moins résolument violentes.
Morceaux conseillés : 666, Thy Horror, Nazarene into the Flame.