Khali-Juga est l'un de ces obscurs groupes n'ayant jamais sorti qu'un seul et unique album. Celui de ce duo russe s'intitule Yadernaya Zima. En accord avec les thèmes musicaux abordés, la pochette nous montre une explosion atomique en noir et blanc, de même qu'à l'intérieur. Rien d'autre à redire sur l'artwork simple mais efficace.

Musicalement, Khali-Juga est quelque chose d'assez unique. Le groupe l'écrit sur la pochette de la cassette: on écoute du 'Post Nuclear Art', et l'ambiance générale est tout à fait celle-là. Les chansons sont nostalgiques et tristes, les mélodies simples et répétitives. Ceux qui s'attendaient à quelque chose d'hyper violent vont être déçus, car l'histoire se passe donc après l'explosion, et non pendant. Les compositions tournent principalement autour de la guitare, en général acoustique, et du clavier, très présent. Le chant féminin d'Helga est également souvent utilisé, et cette voix, pas au premier plan mais 'fondue' au milieu des autres instruments, rajoute encore à l'ambiance triste des chansons. Ecoutez pour vous en convaincre "City Of Winds". J'aime personnellement beaucoup "Devastation", morceau de presque six minutes trente, avec la même mélodie jouée au clavier tout ce temps et sur laquelle viennent se greffer la guitare électrique et même une voix black metal. Très intense... "Nuclear Winter" vaut elle aussi le détour, mais vous pouvez passer sur "Ice", probablement le titre le moins bon de la cassette.

Triste, mélancolique, peu importe l'adjectif, Yadernaya Zima ne peut laisser personne indifférent. A écouter ne serait-ce qu'une fois dans sa vie...