Note : 3/6
Tracklist :
1. I tidens ände är det tron som består
2. Röd puls
3. Vredens trolldom
4. Visioner om en ödslig framtid
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.
Ayant apprit non sans une certaine amertume la mort du side-project « black rock occulte » de Graav en 2006, c'est avec empressement que je me suis procuré ce « Lekamen Illusionen Kallet » à l'artwork attracteur, dernière offrande de LIK proposée par Agonia Records. Cet album clôturerait définitivement la discographie du projet suédois.
L'absence de l'habituel livret et la courte durée du disque me laissaient déjà sceptique, mais son contenu n'a fait que favoriser cette première impression. En effet, l'ensemble s'avère, il faut l'admettre, bâclé, laissant la sensation d'un opus enregistré à la va vite et davantage conçu pour clore un contrat que pour asseoir un vrai travail de composition.
Musicalement, le jeu est bancal et comporte trop d'erreurs, surtout au niveau des guitares, exagérant l'aspect approximatif du mixage qui donnait son charme aux précédents albums. L'instrumentale se fait ainsi beaucoup trop détachée, brouillonne, et c'est bien dommage car certains riffs possèdent toujours cette magie occulte et accrocheuse dont nous gratifiait LIK.
Bien qu'une progression notoire de Graav à la batterie et l'habituel chant clair hypnotique et prenant rattrapent quelques passages ennuyeux, « Lekamen Illusionen Kallet » n'arrive pas à la botte des deux premiers opus, la durée très concise du disque n'aidant pas. Reconnaissons en toutefois quelques qualités, LIK n'ayant pas perdu la totalité de ses talents et de sa singularité : l'atmosphère mystique reste toujours de mise et s'avère envoûtante, comme sur le très sombre et inquiétant « Vredens Trolldom » ou encore sur la piste finale, empreinte de mélancolie et d'évasion.
Vous l'aurez compris, cet album est moyen, inachevé et bien sûr à éviter. Après moult écoutes, les férus du one-man-band au potentiel jadis si prometteur y discerneront toujours quelques accroches, mais l'opus souffre d'un profond manque de travail, d'honnêteté, et reste au final très décevant, d'autant plus que Graav y tire sa révérence...