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Lividity - ...'Til Only The Sick Remain
Chronique par La Bête du Blizzard - Publiée le 06/06/2008
Lividity - ...'Til Only The Sick Remain
Note : 4/6
Genre : Porno Gore Death/Grind
Année : 2002
Label : Morbid Records
Pays : États-Unis
Durée : 30:23
Tracklist :
1. T.L.C. (Tight 'Lil Cunt)
2. Coated with My Semen
3. Unrelenting Homicidal Obsession
4. A Woman's Place Is on My Face
5. Second Cumming (Pussy Lover Part II)
6. Snack Size Tits
7. Anal Autopsy
8. Fetal Scabs
9. Conception Through Ingestion
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

Douceurs et volupté pour esthètes urbains autour d'un brunch vegan sur un rooftop

Bien sûr que c'est de la provoc', c'est une critique de Lividity connard.
Allez casse-toi maintenant, les vrais poètes sont là et leur performance va surtout consister à te dégueuler un ris de veau faisandé, saindoux compris, dans les oreilles ! Bon. Maintenant je peux commencer ? Tu m'entends ? Ah oui, il te reste des morceaux coincés dans les poils d'oreille ?

Lividity s'est formé en 1993 dans l'Illinois avec au commencement seulement Dave Kibler, aidé en tout et pour tout par un 4 pistes et une boite à rythmes. Sa première demo se révèle déjà être du porno death/grind bien dégueulus mais aussi primaire qu'elle soit, le groupe se constitue et commence à enchaîner répet' et lives de façon acharnée. Presque dix ans plus tard, en 2002, le line-up a bien changé et s'est naturellement agrandi avec autour de Dave Kibler : Chris Campbell à la basse, Von Young de Putrefaction à la guitare et aux vocaux (tout comme Kibler) et enfin Garrett Scanlan à la batterie (CorpseVomit, Evil Incarnate entre autres). En plus du CV des bougres, le résultat musical au bout de neuf années est à la hauteur des enjeux : Rien n'a changé bien sûr. Pas d'un iota. C'est toujours aussi con. Du porno death/grind bien dégueulus.

...'Til Only the Sick Remain crache un death/grind très porté sur le porno et le slasher horrifique le plus pervers et outrancier. C'est pas original ? Tu veux me faire perdre patience peut-être, parce que le rendu sonore non plus il est pas élégant : Vocaux gutturaux et aiguës porcins indéchiffrables, guitares littéralement grasses, non carrément huileuses et sous-accordées, riffs bêtes et méchants. C'est groovy et old school, et cette batterie triggée au mixage totalement mongoloïde... Ce n'est pas fait pour être beau. On dirait même un tampon usagé qui gigote. C'est génial. C'est un plaisir coupable caché, un peu comme une compilation de scènes gores et putrides de vieux bis sur youtube. On regarde ça aussi effaré que fasciné, aussi consterné qu'amusé.

Alors, Lividity, énième groupe de death/grind chiant ? Cette bande de dégénérés pousse à fond tous les curseurs ; Le curseur de la production qui donne aux cordes un aspect foncièrement lourd et antimusical qui prend le contrepied de riffs cools et de leads ma foi inspirés afin de poser une ambiance lourde et malsaine. C'est réussi. On repense avec délice aux adolescentes découvertes de rotten.com, l'estomac qui gambille et les yeux qui pleurent. Miam. Idem pour le curseur de la batterie qui voit son aspect foncièrement crétin renforcé avec un son très "baguettes violant un tupperware". C'est tellement stupide que ça peut n'être que génial. J'ai encore envie de parler de cette ambiance mononeuronale qu'on a rarement vu aussi beauf (sauf sur The Age of Clitoral Decay du même groupe), de cette pochette qui respire autant le mauvais Lucio Fulci que le génial amateurisme d'un comic underground, mais ce serait se répéter.

La méga-classe.

Au fait, il te reste du ris de veau sur les pompes.