Make A Change... Kill Yourself - II
Note : 5.5/6
Tracklist :
1. Life Revisited
2. Fooling the Weak
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.
Make A Change? Kill Yourself? ce projet au patronyme effroyable a acquit, avec un unique album, une notoriété considérable en matière de black dépressif. « II », second opus, fut très attendu, Ynleborgaz sévissant d?ailleurs au sein de multiples combos tels qu?Holmgang et l?excellent Angantyr, véritables fers de lance de la scène danoise actuelle.
De pochette sobre et simpliste, le disque surprend également avec une durée plutôt concise, le premier album en atteignant presque le double. Mais qu?en est-il réellement de la qualité musicale de l??uvre ? Positive, prenante s?en est révélée mon impression globale, et c?est d?ailleurs grâce à une recette identique à l?opus éponyme mais non sans efficacité que l?artiste convainc de nouveau de ses morbides talents.
Guitares récurrentes et distendues, pianos funèbres, vocaux black habituels? « II » reprend le flambeau là où « Make a Change? Kill Yourself » l?a laissé. Ynleborgaz nous gratifie également de passages plus acoustiques, notamment sur « Life Revisited » où l?aura se fait tragique, hypnotique, presque planante. A noter que les intermèdes ambiants se font plus rare, mais tout aussi envoûtants.
Côté riffs et distorsions, ceux-ci se veulent tout autant lancinants, apocalyptiques, pessimistes à souhaits. La production de nouveau impeccable sublime ces atmosphères suicidaires, douloureuses, propices à la commisération et au repliement sur soi. Des accords nerveux lancés à rythme plus brutal, comparables au « Chapter III » de l?album éponyme sont également de la partie.
Bref, Ynleborgaz ne change pas la donne avec cette nouvelle oeuvre et c?est tant mieux, la redondance des riffs accrochant toujours autant l?auditeur de leurs ressentit macabre et torturé. Inutile de préciser que « II » sera loin de décevoir les amateurs de MaCKY, nouveau prestige de black dépressif.
Enfin, bien que d?excellent cru, « II » manque de près le 6/6 car, il faut l?admettre, reste un léger cran en dessous de son prédécesseur.