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Nehëmah - Light of A Dead Star
Chronique par S. - Publiée le 01/11/2006
Nehëmah - Light of A Dead Star
Note : 6/6
Genre : Black Metal
Année : 2002
Label : Oaken Shield
Pays : France
Durée : 54:04
Tracklist :
1. The Witch Burns...
2. Light of a Dead Star
3. Across the Landscape
4. In October Nightshades
5. Nehëmah in Vulva Infernum
6. I Will Sleep with the Dragon
7. Misty Swamps
8. ...in the Heat of the Flames
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

Sept années se sont écoulées depuis la démo Light of a Dead Star, c'est à l'aube de l'année 2002 que l'album du même nom voit le jour. Le groupe, emmené par Corven et Sorghal, s'inspire directement de la scène norvégienne des années quatre vingt dix, avec cette volonté de créer une ambiance cadavérique, glaciale.
L'opus démarre par un crépitement de feu, accompagné de bruits très dérangeants, immergeant l'auditeur en des contrées sombres et perdues, où la peur commence à vous prendre les tripes. C'est alors que débute l'enfer musical ; les guitares saturées ont une dimension profonde, leurs sonorités sont très personnelles, donnant une sale impression de cauchemar éveillé, sortes de rafales de tourmentes. La production, très bonne, y est sans doute pour quelque chose, elle permet notamment d'apprécier le jeu de basse. La voix est très rauque et errante, se perdant dans les chemins de la haine, grand point fort du groupe. Les ambiances dégagées sont d'une grande noirceur, chaque instrument s'unit pour former un tout homogène, notamment le clavier qui offre des atmosphères froides, ce dernier est loin d'être utilisé à outrance, il est en effet savamment utilisé, pour glacer le sang des auditeurs et les plonger dans l'inquiétude, surtout quand le rythme est mid-tempo (« Nehëmah In Vulva Infernum »).
Il y a un titre dont je me dois absolument de parler. Il s'agit de « I Will Sleep With The Dragon », le début à un rythme effréné, la guitare monte progressivement dans les aigus, jusqu'à vous faire suffoquer. Et puis plus rien, la cadence s'effondre, les guitares deviennent lentes et lourdes et le chant clair de Corven vient se superposer, un chant des plus planants qu'il soit, très beau, l'atmosphère est envoûtante.
Deux mots concernant l'artwork, très maigre, aucune parole, juste une phrase et une cover qui rappelle étrangement celle de Under a Funeral Moon.
Un album à classer parmi les meilleurs de la scène française, les morceaux sont variés, aux ambiances multiples, allant de l'épique à l'obscur en passant par un brin de mélancolie. On se fascine à pénétrer le monde si particulier de Nehëmah...