La pochette m'a toujours fasciné à vrai dire, je commençais à m'intéresser plus en profondeur au monde du black metal au courant de l'année 2001, et dans le catalogue Adipocere, je contemplais souvent cette pochette... Hélas, à l'époque, sans internet, sans les mp3... Voilà que je tombe dessus dans un bac à occasions, et une fois au casque, j'ai eu la surprise de retrouver la musique que j'ai toujours imaginé en contemplant la musique... On dira d'ailleurs ce que l'on voudra d'Adipocere, mais force est de constater que leurs productions valent souvent le détour, et Noctis n'échappe pas à la règle. Démarrant sur une introduction purement ambient, au piano mélancolique, c'est l'ouverture sur un monde étrange, entre nostalgie contemplative et fantasy...

La première partie de l'album, datant de 1998, revêt un pagan black metal aux forts relents folk. Riffs mélodiques entraînants, souvent appuyés par un synthétiseur, voire une flûte, on aurait tendance à comparer Noctis à des formations plus contemporaines comme Horn, Trollskogen ou même, pour pousser le bouchon, à Fintroll. Mais la grande différence étant que les enregistrements proposés datent de 1997 et de 1998, date à laquelle on ressentait encore dans cette branche du black metal, des breaks plus contemplatifs, jouant sur les saturations de guitares, les synthétiseurs hypnotiques ou une guitare acoustique rêveuse, parfois inquiétante... On pourrait voire un lien, quelque peu lointain, avec Burzum et ce n'est pas peu dire à l'écoute des vocaux rugueux, sales et aigües...

Peut-être moins professionnel que les groupes actuels, Noctis a néanmoins l'avantage de comporter cette petite touche de "vieux", ce black metal païen, qui, de par le son assez root, les stuctures, le fort avantage des claviers, fait instantanément penser à cette époque du metal extrême.

Pour les amateurs de raretés venant du label, voire pour ceux qui aiment le black metal aux sentiments forts.