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Nortt - Graven
Chronique par S. - Publiée le 17/01/2007
Nortt - Graven
Note : 6/6
Genre : Funeral Black / Doom
Année : 2004
Label : Total Holocaust Records
Pays : Danemark
Durée : 42:02
Tracklist :
1. Graven (Intro)
2. Gravfred
3. Sørgesalmen
4. Sidste vers
5. De dødes kor
6. Graven (Outro)
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

Nortt est un one-man-band provenant du Danemark, après seulement quelques réalisations, il obtient une grande notoriété et s'impose comme maître absolu du Black/Doom suicidaire. Dès les premières secondes de lecture, le ciel s'assombrit. Tels les nuages ne laissant plus passer un rayon de Soleil, la musique de Nortt ne laisse plus passer un brin d'espoir...
Une pluie de larmes inonde votre esprit, vous vous noyez dans votre chagrin pendant, mais aussi après avoir écouté ce « Graven », tellement ce dernier laisse des séquelles sur votre moral. Le rythme particulièrement lent participe à cet effroi spirituel, on note même par moment l'absence totale de batterie donnant un sentiment de désespoir absolu, plongeant l'auditeur dans un monde noir où plus une vie n'existe, un vide aux dimensions sidérales... Chaque riff accentue votre tristesse, les mélodies sont des appels de détresse, la longue durée des pistes n'arrange en rien cette situation, en effet elle est comparable à un énorme gouffre, où seconde après seconde vous tombez encore plus profondément dans cet abysse funeste. La plaie au moral empire instant après instant, Nortt est tel un virus pénétrant votre corps pour le martyriser, la douleur s'évacuera éventuellement plus tard, mais les cicatrices, quant à elles, demeurent indélébiles...
Et que dire de cette parfaite voix errante et profonde crachant tout son malaise, ainsi qu'un piano venant définitivement couper tout espoir de sortir indemne de cet album...
A noter les intro et outro totalement identiques, deux morceaux instrumentaux mélancoliques, sans rythme, délimitant l'édifice monolithique en son sein, véritable pièce neurasthénique perdue au milieu de nul part...

Le terme « Pure Depressive Funeral Doom Black Metal » auto-désigné par Nortt lui colle parfaitement, il est excellemment approprié à cette accablante musique.
La pochette présente un cercueil ouvert, prêt à vous accueillir...

Un chef d'oeuvre de noirceur...