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Ødelegger - The End Of Tides
Chronique par La Bête du Blizzard - Publiée le 23/10/2006
Ødelegger - The End Of Tides
Note : 4.5/6
Genre : Black Metal Primitif
Année : 2002
Label : Nykta Records
Pays : Allemagne
Durée : 45:27
Remarques : Limité à 500 copies.
Tracklist :
1. Eyes of Endless Anger
2. Into the Starlight Forest
3. Where the Darkness Lives
4. The End of Tides
5. Black Boar of Wrath
6. Hekatomben von Blut
7. Chaos Meditation
8. Sturm der Reifriesen
9. Desolating
10. Sea of Infinite Madness
11. Forest of Darkness and Death
12. Scars of Lust
13. March of the Titan
14. Zerstörer I
15. Zerstörer II
16. Zerstörer III
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

Odelegger est un projet signé sur Nykta Records, label de Widar du groupe Bilskirnir et cela, c'est pas pour rien, car le l'unique membre d'Odelegger est Widar en personne.

Il est à noter que Widar ne fait évidemment pas la même chose que sur Bilskirnir (du Pagan black dépressif) mais un hommage à Ildjarn, c'est-à-dire du raw black ultra primitif. Tout ici est en ressemblance avec les anciens albums d'Ildjarn, le son, la production nettement cradingue, et cela va même, comme me l'a fait remarquer une amie, jusqu'à la police d'écriture... Bref, l'hommage est total ici.

Nous avons le droit à chaque titres, à juste un (ou deux) riffs mais chacun ne dépassant presque jamais les trois minutes et cinquante secondes. Mais tout cela est compensé par une verve sans pareille, une explosion de haine pure à l'égard de l'homme pour finalement retourner à la nature.

Ce que j'aime beaucoup chez ce genre de groupe, c'est le côté misanthrope dévoilé à travers un black metal des moins complexes, primitif au possible. Un appel au retour à la nature, sans concessions.

La structure des morceaux peut-être très simple, peut-être par moment un peu trop mais cela est largement compensé par l'efficacité des riffs (très légèrement « trashisants ») et la durée assez écourtée des morceaux. Pour vous donner une idée, la basse est largement mise en avant, ainsi que la voix très spéciale de Widar (très éloignée que celle dans les productions de Bilskirnir), la batterie sonnant comme du vieux punk/oï, avec en retrait la guitare. La voix est pour l'un des points forts, très agressive et quelque peu trafiquée à la pédale à saturations, très aiguë , à tel point qu'un ami m'a également dit que cela lui faisait penser à un « caniche agonisant » (salut blinddreams !) mais c'est tout de même assez exagéré.

De très bons morceaux comme « Into The Starlight Forest » avec cet excellent riff misanthrope, très darkthronien, joué en boucle, répété sur trois minutes. Également « Chaos Meditations » utilisant toujours un riff mélancolique, grâce à l'utilisation d'une basse jouée dans des octaves relativement aiguës. Autre coup de coeur pour « Desolating » qui m'épate avec cette intro jouée uniquement à la basse et une batterie en rythme ternaire, puis à l'ajout de la guitare saturée reprenant le même thème...

Bref, Odelegger est un excellent groupe de Primitiv Black, à consommer sans modération, mais, personnellement, preferez un groupe comme Vordr pour ce qui est du mélange primitivisme / misanthropie...
Très bon quand même.