Autant être franc avec vous, j'ignorais tout de l'existence d'Asteria avant d'écouter Les Lumières, album sorti plus tôt cette année de ce one-man band helvète qui fête sa cinquième année. Petite séance de rattrapage donc pour me permettre de vous présenter Asteria, et plus précisemment Les Lumières. De l'aveu même de son fondateur, c'est sa première incursion sans filet dans le monde merveilleux du metal, s'étant auparavant consacré à de la musique acoustique (qui vaut le coup d'oeil, soit dit en passant). Les Lumières se veut être un album en hommage à la ville de Genève, d'où est originaire Asteria. En effet, la grande majorité des titres y est consacrée, avec aussi une chanson sur Jean-Jacques Rousseau. Mais musicalement, on a surtout affaire à un certain Jean-Sébastien Bach. "Herr, Unser Herrscher" reprend même une de ses nombreuses compositions, et difficile pour l'auditeur averti et amateur de ne pas retrouver le génial compositeur dans les mélodies d'Asteria.

Parlons un peu technique : cet album est le premier du groupe intégralement joué avec de vrais instruments. Eh bien, l'ensemble est très bien maîtrisé. On peut cela dit regretter un manque d'audace dans l'exécution et la variation des rythmiques, mais la qualité des mélodies le compense en partie. En revanche, je pense que le chant ne peut que s'améliorer à l'avenir, surtout le chant black. Les passages de chant clair s'accordent plutôt bien avec l'ambiance générale d'Asteria.

Si j'avais un ou deux morceaux à vous recommander, je vous conseillerais d'écouter "Ils L'ont Fait !", dont le côté plus épique me plaît beaucoup, ou encore "Pè Onna Nai Qu'étive La Pe Naire". Mais au final, voilà un album qui se laisse écouter pour peu que vous appréciez le style pratiqué. Avec une production un poil plus puissante, il y a des chances que j'aime vraiment.