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Ondskapt - Draco Sit Mihi Dux
Chronique par La Bête du Blizzard - Publiée le 23/10/2006
Ondskapt - Draco Sit Mihi Dux
Note : 5.5/6
Genre : Black Metal
Année : 2002
Label : Selbstmord Services
Pays : Suède
Durée : 45:43
Tracklist :
1. I
2. II
3. III
4. IV
5. V
6. VI
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

Et voilà que les groupes de black metal dits « orthodoxes » ré-apparaissent. Après Mayhem et son « De Mysteriis Dom Sathanas » et les premiers Darkthrone... Ondskapt vient s'ajouter à cette vague de groupes se voulant individualistes, minimalistes en interviews, publicités... mais apportant le maximum au niveau de la musique et de la production. On peut en citer comme Deathspell Omega, Merrimack ou encore Funeral Mist.

Cet album est entré par la porte de service mais sort par la grande. Fort d'une grosse production pour ce genre, d'une ambiance inquisitrice et de riffs lourds et tranchants, Ondskapt réussit le pari de produire une musique en total accord avec le black metal d'antan. Inquisition, satanisme réfléchi, ténèbres... tels sont les maîtres mots qui guideront l'auditeur au fil de cet album.
Introduction sombre et intimiste, chorale féminine débutant avant d'entamer une session de riffs lourds et cruels. Les voix arrivent, aussi tragiques que la musique le laissait supposer et votre âme se noie dans un tourbillon de tourments. Parfois gras et lourds, parfois rapides, aiguës et torturés, les riffs reflètent l'âme et la volonté du groupe à faire une musique dépouillée mais complexe. Rien de linéaire ici, où la batterie se déchaîne entre blast et mid-tempo... Car non seulement Ondskapt fait penser à des déchaînements propres à un Mayhem ou un Darkthrone mais aussi à un Forgotten Tomb par le côté parfois doom et hautement dépressif des ambiances et des mélodies.

La production, quand à elle, n'a rien à envier au dernier groupe cité. Un son qui donne allégrement le beau rôle aux guitares massives. Une voix portée en choeur et une batterie vicieuse, pour accentuer l'atmosphère douloureuse et plaintive...

Un album à écouter et à réécouter, seul, pour avoir une idée de ce qu'est vraiment la douleur et les ténèbres.