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Peste Noire - Phalènes et Pestilence - Salvatrice Averse
Chronique par S. - Publiée le 22/03/2008
Peste Noire - Phalènes et Pestilence - Salvatrice Averse
Note : 6/6
Genre : Depressive Black Metal
Année : 2003
Label : Autoproduction
Pays : France
Durée : 15:58
Remarques : Cassette limitée à 100 ex.
Tracklist :
1. -
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3. -
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

Cette chronique a été rédigée dans une démarche critique et en aucun cas pour promouvoir les idéologies ou opinions politiques éventuellement portées par les artistes.
Après la démo Macabre Transcendance parue chez Drakkar Productions, c'est avec une certaine surprise que Peste Noire sort « Phalènes et Pestilence - Salvatrice Averse » en autoproduction l'année suivante, dans la quasi-clandestinité. Les qualités de la précédente release avaient résonné comme un coup de tonnerre à l'époque ; les français atteignent avec cette nouvelle démonstration le paroxysme de leur art, en développant un Black Metal dépressif des plus aboutis. Peste Noire ne se contente pas de rester sur les sentiers battus suivis par la ribambelle de groupes dits « burzumiens ». Leur musique opère dans une autre dimension, basée sur des riffs poignants, des mélodies et solos nombreux dégageant une grande nostalgie, servis par un jeu vocal impressionnant de folie ; la démence incarnée d'un être déshumanisé, gisant dans les tréfonds nauséabonds d'une cave, dont les sentiments viennent inévitablement vous glacer le sang.
Tout est cohérent dans cette démo, chaque seconde a son importance, les premières minutes s'attachent à développer progressivement l'atmosphère dérangeante et dérangée, avec une guitare acoustique tout d'abord mélodieuse et désinvolte, avant que l'ambiance passe dans les tons d'un noir profond avec les cris aiguisés de l'animal aliéné. Les chants religieux prennent le relais pour installer le côté occulte, puis laissent place aux instruments venant geindre tout leur malaise, maniés avec brio par les différents membres. La production est d'ailleurs assez correcte, contrairement aux mp3 meurtris par un encodage médiocre circulant sur le net.

L'auditeur ne peut que rester scotché du début à la fin tant cette démo exerce une emprise sur soi, les seize minutes paraissent ainsi bien trop courtes devant une telle qualité musicale, bien rare de nos jours faut-il avouer. Mais qu'importe, cet objet est pour ma part l'une des meilleures réalisations que je connaisse. Indispensable.