On ne peut pas affirmer que la scène sud coréenne soit réputée pour son Black Metal. Qrujhuk, one man band au nom imprononçable en est un des représentants. Cependant il ne va pas falloir compter sur lui pour porter l'étendard de son pays au devant de la scène. Les intitulés des morceaux sont honteusement clichés, semblant tout droit être venus du générateur de titres Black Metal. Bon, passons éventuellement sur cette constatation secondaire, et intéressons nous au contenu.
Dès les premières lignes, je n'ai pu m'empêcher de suggérer la médiocrité de cet album ; la volonté du groupe, de par l'univers gravitant autour des titres choisis, semble être de jouer une ode au Grand Cornu. On se serait légitimement attendu à un déchaînement de violence et d'atmosphères blasphématrices ; au contraire, nous avons ici un encéphalogramme bien plat. Non seulement la sonorité de la guitare n'a pas l'air sincère, mais souffre également d'un terrible manque de relief. Les riffs auraient pu être potables s'ils n'étaient pas portés par une acoustique si fade, et encore...que dire de leur inoriginalité constante ? La rythmique (boîte à rythmes), quant à elle, pâtit d'un son bien trop synthétique ; tandis que la voix semble par moment s'épuiser.
Le sérieux manque de profondeur amène à l'ennui rapidement, les morceaux se suivent et se ressemblent. La linéarité est perpétuelle, le résultat, bien terne, est sans appel.
En résumé voici un album bien inutile, d'une insipidité affligeante, et ne présentant donc aucun intérêt. Je vous invite expressément à passer votre chemin.