Du Brutal Death Metal ultra pro et ultra carré, un art de bûcherons et de militaires épileptiques, un régal pour les amateurs de sensations fortes. Voilà, j'aurais terminé ma chronique si j'étais un poil plus feignasse.
Mais voilà, je tiens quand même à vous parler un peu plus longuement de cette troisième offrande des suisses de Requiem, qui ne s'accorda qu'une seule année pour pondre un fiston à "Government Denies Knowledge" contre les trois qui avaient été nécessaires pour faire de même avec "Formed At Birth"... Sinon, rien de bien folichon à dire sur nos bûcherons helvétiques sinon qu'ils font du gros death brutal, et le font très très bien.

Si on peut affubler cet album d'une image, ce serait sans nul doute celle d'un char d'assaut explosant tout sur son passage, un panzer (ou un Leclerc, c'est comme vous voulez) sans répit ni pitié, qui blasterait chaque habitation et mouvement de foule qui se trouve sur son chemin, en tout cas, c'est l'impression que j'ai eu... Du gros son, très carré, très pro, un peu à la manière des Belphegor, qui offre une relative harmonie entre chaque instrument, on entend aussi bien l'excellent travail de la batterie ultra rapide, sauvage et carrée (bon sang... c'est pas ricain plutôt ?) que des guitares vicieuses, acérées (polonais non ?) ou bien des vocaux gutturaux et sans concessions (suédois ! hein ? suisses ?)... En gros, du death sans compromis, qui n'apporte rien de bien nouveau, mais d'une violence et d'une efficacité à vraiment toute épreuve, aux riffs franchement bien foutus ("Into The Unknown" aaarf) et aux blasts constants (tous les morceaux)

On pourrait reprocher le manque de personnalité de Requiem après trois excellents albums, du gros death metal puissant et ravageur, mais classique, à grosses influences américaines. La déception se manifestera surtout chez ceux qui s'attendent à un art novateur et frais, les autres en auront pour leur argent, et largement. Un excellent disque de gros metal qui tue, et pas qu'un peu !