Il n'y a pas à dire : les finlandais savent y faire avec le funeral doom ; Dans ce pays où la nuit règne six mois de l'année en ces contrées froides et magnifiques, des musiciens nous font partager la part de ténèbres qui règne dans ce pays.

N'allez pas comparer Shape Of Despair à des formations funeral doom telles Evoken, Nortt ou encore Worship car la grande maturité de ce groupe est de savoir utiliser les synthétiseurs d'une manière très efficace, en masse, sans tomber dans la caricature ; Rythmes très lents, exécutés par un batteur sous Prozac. Guitare du même acabit, synthétiseurs omniprésents mais donnant tout de même une place non négligeable aux cordes, et cette voix... si gutturale, lente et profonde.

Funeral Doom, oui, mais atmosphérique. Les guitares, la voix et la batterie restent fidèles au pure style funeral, mais la grande différence (et le charme indéniable) reste ces synthétiseurs. Ils mènent la marche, de par leurs mélodies simples mais abouties, qui font paraître Shape Of Despair pour un groupe d'ambient métallisé, mais ô combien funéraire et dépressif.

« Fallen » cette introduction de six minutes met dans le bain, très rapidement, avec ses voix féminines sombres, ces synthés judicieusement mis en avant. « Angels Of Distress » le titre éponyme, est certainement la meilleure piste de l'album. Un titre qui puisse sa source du négatif, joue sur la progression des mêmes mélodies et structures, tout en finesse, et je ne peux que vous conseiller « ...To Live For My Death... » véritable ballade dépressive, aux voix féminines effacées, et à la lenteur mortifère.

« Écoute ça et la température baisse jusqu'à moins dix degrés » disait mon vendeur de douceurs métalliques, ces paroles sont dans le vrai.