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Sorgnatt - Solitude Before Suicide
Chronique par S. - Publiée le 18/10/2007
Sorgnatt - Solitude Before Suicide
Note : 3.5/6
Genre : Depressive Black Metal / Ambiant
Année : 2005
Label : Ancient Beliefs
Pays : Roumanie
Durée : 38:51
Remarques : Démo CD limité à 33 ex.
Tracklist :
1. Solitude
2. Suicide
3. Absorbed into Nothingness
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

Sorgnatt est une formation underground de la scène Black Metal roumaine, elle-même peu réputée si l'on excepte leurs dignes représentants Negura Bunget. Solitude Before Suicide est leur première démo, dont le titre résume à lui tout seul l'univers peint par le duo roumain. Il s'agit en effet de Black dépressif mêlé d'ambiant, d'inspiration il est vrai burzumienne, encore un me direz-vous, non, la comparaison s'arrête là. Chaque intitulé des morceaux est caractéristique de l'aura renfermée, il conviendra donc de détailler sommairement chacune des trois pièces. La première, « Solitude », est oppressante par son rythme mid-tempo à lent, ses riffs cisaillants et son caractère répétitif. Notons d'ailleurs la qualité de la production plutôt correcte pour une démo ; malgré cela, l'utilisation de la boite à rythme rend un aspect synthétique dont on aurait pu aisément se passer ; enfin, pour être complet, l'autre point négatif serait la voix passée par la case "distorsion exagérée" qui, la aussi, fait perdre du caractère aux compositions. Ceci dit le titre qui se révèle le plus intéressant reste « Suicide », où cette fois-ci le ton est nettement plus tragique, les guitares jusque là assez discrètes se réveillent et dressent un tableau cauchemardesque, en superposant par moment riffs graves et notes aigues incisives, entraînant l'auditeur dans la spirale infernale du trouble.
Enfin, la démo se conclut par une longue outro ambiante comatique. Là où deux ou trois minutes auraient suffies, nos deux compères nous en gratifient vingt minutes, bien trop pour tenir en haleine, la fin se fait attendre, surtout quand il s'agit de plans identiques répétés à outrance.
En résumé, si quelques passages se révèlent fortement accrocheurs, d'autres se montrent assez inutiles, c'est bien dommage puisque le groupe a un certain potentiel. Il sera néanmoins intéressant de suivre leur évolution.