Note : 5/6
Tracklist :
1. Sebevražední andělé I
2. Sebevražední andělé II
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.
Je continue petit à petit mon tour d'horizon des groupes de Black dépressif à ne pas rater, cette fois-ci je fais escale en République Tchèque du coté de l'âme mutilée de Trist. Il a fait notamment parler de lui dans un de ses side-projects Life is Pain, dans lequel il a uni ses efforts avec son homologue suédois Kim de Hypothermia. Tout comme la formation nordique précitée, le tchèque s'appuie sur des compositions répétitives pour développer l'ambiance macabre. Les arpèges se noient dans leur propre son, la production est plutôt bonne, avec cette sensation d'être au beau milieu d'une pièce comblée de vide, désert physique, désert de lumière, désert de vie oserais-je dire si l'on n'entendait pas les appels à l'aide de l'individu. Point de paroles, uniquement des cris lancés en vain, maladifs, désespérés...
Trist tisse sa toile telle l'araignée, votre esprit vient se piéger dans cette immondice gluante où la mort apparaît comme seul destin. Deux monolithes d'une vingtaine de minutes constituent cet album, très homogènes, ce qui leur confèrent en plus de la permanente mélancolie, un caractère hypnotique, la notion du temps appartient désormais bel et bien au temps du passé, les sens s'altèrent petit à petit, pour bientôt finir à l'état du néant : cadavérique.
Un album à l'aura macabre, on côtoie en permanence cette entité métaphysique appelée la mort ; le seul reproche serait cette récalcitrante redondance pourtant si utile à l'atmosphère. Alors je n'en dis pas plus, admirateurs de Hypothermia, Make a Change... voire même Nortt, je vous conseille grandement de jeter une oreille sur cet opus.