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Ulfsdalir - ...auf einer Wanderung
Chronique par S. - Publiée le 19/09/2007
Ulfsdalir - ...auf einer Wanderung
Note : 5/6
Genre : Pagan Black Metal
Année : 2005
Label : Christhunt Productions
Pays : Allemagne
Durée : 20:08
Remarques : MCD limité à 300 copies
Tracklist :
1. ...auf einer Wanderung
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.
Cinquième réalisation de Ulfsdalir, ...auf einer Wanderung est le successeur de Christenhass. Il se présente sous la forme d'un mini-cd d'un titre d'une vingtaine de minutes. Court, mais assez pour juger des qualités du one-man-band personnifié par R.U.
Si le précédent album peignait un décor froid et méprisant, encore bien ancré ici ceci-dit, cette nouvelle offrande apporte des évolutions notables ; le son tout d'abord gagne en puissance, on dénotera par ailleurs une influence musicale davantage pagan, où la guitare acoustique vient apporter ses quelques instants paisibles et mélodieux qui tranchent avec le caractère brutal de l'électrique. Cette dernière délivre d'ailleurs toujours ses accords hautains et venimeux, mais aussi atmosphériques par moment. La sonorité de la boite à rythme a également changé, bien plus proche d'une réelle batterie, les compositions souffrent moins de cette désagréable sensation synthétique. On a le droit à des instants très guerriers, je pense notamment au début du deuxième tiers, où après une annonce solitaire et solennelle de la guitare, tous les instruments, y compris la voix, s'allient pour lancer un assaut sans pitié. L'élocution de R.U. est en tout point identique à Christenhass : grave, éraillée, mais surtout emplie d'une arrogance jusque là rarement égalée, à mon sens l'un des points forts de l'entité allemande.
L'artwork est étonnamment très blanc, en symbiose avec le thème hivernal choisi par l'auteur. Très peu d'écrits, le minimalisme est de rigueur, comme d'habitude si je puis dire, avec en page centrale la lisière d'une forêt revêtue d'or blanc...

Compositions à la fois épiques et méprisantes, avec un ton quelque peu orgueilleux, ce seul titre éponyme se révèle très intéressant. L'évolution, si minime soit-elle, est tout compte fait un point positif à mettre à son crédit. Recommandé.