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Ulfsdalir - Christenhass
Chronique par S. - Publiée le 23/05/2007
Ulfsdalir - Christenhass
Note : 4.5/6
Genre : Raw Black Metal
Année : 2004
Label : Christhunt Productions
Pays : Allemagne
Durée : 37:42
Remarques : CD limité à 666 copies
Tracklist :
1. Ruhmtaten der Ahnen
2. Flamme des Hasses
3. Unser Sieg
4. Christenhass
5. Instrumental
6. Krieger
7. Vergessene Wurzeln
8. Elfenwelt
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

Ulfsdalir fait parti de cette scène allemande conservatrice, produisant un Black Metal des plus fidèles à la tradition, animé d'une volonté de retranscrire au plus profondément l'essence même du style du début des années quatre vingt dix. Pour ce faire, aucun élément superflu ne vient s'ajouter, le minimalisme est de rigueur. R.U., seul membre aux commandes du projet, se contente de donner à ses instruments un esprit originel, les compositions respirent la putréfaction ; les vocaux semblent provenir d'outre-tombe tant ils sont dignes d'un macchabée, et ne révèlent aucune once de sympathie à votre égard. Le rythme quant à lui est à l'opposé de la technicité, offrant des séquences souvent linéaires même si des cassures de tempo s'opèrent de tant à autres. Malgré tout, Ulfsdalir arrive à nous pondre des riffs froids comme la mort, et pourtant d'une simplicité déconcertante.
Le titre éponyme en est sans doute le plus parfait exemple, si le début s'apparente à un déferlement de haine, s'en suit au milieu un passage mid-tempo typiquement Darkthronien, empreint d'une grande misanthropie, avec ses accords glaciaux magnifiés par une voix très ingrate.

Bref vous le constaterez cet album est l'antithèse parfaite de l'originalité, cependant une aura émane tout de même tout au long de ces huit titres ; l'ambiance est cadavérique, antipathique. La production y est pour beaucoup, si elle reste assez moyenne, la sonorité particulière conférée aux compositions est à l'origine de l'atmosphère morbide de cet opus. En somme nous avons là un album dans la veine d'un Transilvanian Hunger ou d'un Panzerfaust, du réchauffé diront même certains. L'artwork est à l'image de la musique, d'un minimalisme exacerbé. Nous sommes assurément à des années lumières d'une révolution musicale.
Recommandé pour les puristes du genre, à proscrire pour le reste.