Encore une formation d'USBM des années 2000 désormais splittée (après deux albums), vous commencez à avoir l'habitude avec moi.
Ne vous fiez surtout pas au pentagramme et autres provocations à la petite semaine propre au black metal. Ici, c'est pas pour provoquer, combattre ou bander les muscles. Selon metal-archives, les paroles tournent autour de : "Despair, Depression, Torment, Death". Et bien la musique aussi.
Uvall a une particularité bien à lui : il a le génie d'être un des groupes les plus ternes que j'ai jamais entendu. Dans le DSBM, pas de soucis, chaque groupe redouble d'énergie pour sonner le plus désespéré et tragique possible. Hypothermia pousse la logique de la répétition le plus loin possible, la dissonance règne en maîtresse chez Xasthur, la folie chez son compatriote Leviathan, etc etc.
Uvall fait du black metal standard, lent, haineux, tourbé mais... standard. La production respecte les canons du genre, mais sans puissance, sans grésillement forestier, ni folie. Le mixage est propre du reste, peut-être même un peu lisse pour le genre. Mais en réalité, les premières écoutes sont fastidieuses et il semble que ce "Obsidian Torment" n'a rien à proposer. C'est vide, plat et terne.
Mais justement... Uvall sonne comme cette pluie incessante du nord, déjà présente le matin en allant en boulot, toujours là en sortant le soir, qui tonne sur le capot de la voiture, sur les vitres de la maison, toujours là, incessante, froide et chiante. Et là, il y subsiste une véritable tristesse, qui ne pose pas, bien vicieuse comme un début de burn-out qu'on ne voit pas venir. Et l'on commence à goûter aux riffs lancinants, tranchants. Et l'on commence à goûter à ce mixage beaucoup plus tragique que prévu.
... Miam ?