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Uvall - Obsidian Torment
Chronique par La Bête du Blizzard - Publiée le 22/10/2006
Uvall - Obsidian Torment
Note : 4.5/6
Genre : Black Metal Dépressif
Année : 2005
Label : Antinomian
Pays : États-Unis
Durée : 53:05
Remarques : Limité à 1000 copies en CD
Tracklist :
1. Departure of a Ruinous Spirit
2. Obsidian Torment
3. Comfortless, Affliction & Loss
4. They Search for Truths Where Only Lies Are Told
5. The New Regime
6. My Name Is Legion (For We Are Many)
7. The Philosophy of Evil
8. Graveyard Reek
9. Books of Devastation - Anno 1888
10. Martyrdom
Avertissement :
Vous lisez une chronique archive (susceptible d’être réécrite). Jacques Chirac était certainement encore président et nous des jouvenceaux avec autant de poils aux couilles que dans les oreilles. Nous vous demandons une certaine indulgence si vous trouvez cette rédaction abracadabrantesque.

Encore une formation d'USBM des années 2000 désormais splittée (après deux albums), vous commencez à avoir l'habitude avec moi. 

Ne vous fiez surtout pas au pentagramme et autres provocations à la petite semaine propre au black metal. Ici, c'est pas pour provoquer, combattre ou bander les muscles. Selon metal-archives, les paroles tournent autour de : "Despair, Depression, Torment, Death". Et bien la musique aussi. 

Uvall a une particularité bien à lui : il a le génie d'être un des groupes les plus ternes que j'ai jamais entendu. Dans le DSBM, pas de soucis, chaque groupe redouble d'énergie pour sonner le plus désespéré et tragique possible. Hypothermia pousse la logique de la répétition le plus loin possible, la dissonance règne en maîtresse chez Xasthur, la folie chez son compatriote Leviathan, etc etc. 

Uvall fait du black metal standard, lent, haineux, tourbé mais... standard. La production respecte les canons du genre, mais sans puissance, sans grésillement forestier, ni folie. Le mixage est propre du reste, peut-être même un peu lisse pour le genre. Mais en réalité, les premières écoutes sont fastidieuses et il semble que ce "Obsidian Torment" n'a rien à proposer. C'est vide, plat et terne. 

Mais justement... Uvall sonne comme cette pluie incessante du nord, déjà présente le matin en allant en boulot, toujours là en sortant le soir, qui tonne sur le capot de la voiture, sur les vitres de la maison, toujours là, incessante, froide et chiante. Et là, il y subsiste une véritable tristesse, qui ne pose pas, bien vicieuse comme un début de burn-out qu'on ne voit pas venir. Et l'on commence à goûter aux riffs lancinants, tranchants. Et l'on commence à goûter à ce mixage beaucoup plus tragique que prévu. 

... Miam ?