Vargsang vous dit certainement quelque chose... En effet, il s'agit d'un musicien ayant participé aux méfaits de formations germaniques par excellence comme Graven, Nordisches Blut ou Gorrenje (private-joke : à ce propos, hommage à un personnage haut en couleurs qui ne manquera pas de se reconnaître) L'homme crée son propre one-man-band après avoir quitté les rangs de Graven...
Tout comme le groupe qui vient d'être cité, Vargsang ne casse pas trois pattes à un canard. En gros, ne vous attendez pas à des synthés, voix féminines ou autres arrangements orchestraux. Comme vous devez l'avoir compris, c'est à dur raw black metal dans la veine des vieux Darkthrone et Burzum qu'on a le droit, une explosion de haine et de désespoir crachée à la gueule sans autre forme de procès. Production cradingue et suintante de dégoût, haine, sans toutefois cacher une certaine vigueur, et des compositions, somme toutes classiques pour le genre, mais au moins sciemment arrangées par les soins de Vargsang. Un raw black correct ? Oui... mais sans plus alors...
Tout y est ; les riffs mélancoliques, l'allure guerrière, quelques rythmes catchy par moments, une voix sincèrement haineuse, mais voilà... C'est du réchauffé de chez réchauffé. On a pas l'impression, qu'hormis un conformisme exhibé, il y ait grand chose... Vargsang reprend le mode d'emploi du true black metal façon Darkthrone, il s'y prend bien il faut dire... Mais voilà... Dans un genre qui stagne depuis un joli petit nombre d'années, il va falloir apprendre à évoluer un peu sinon ce genre de skeud toutefois sympathique durant les quelques premières écoutes finiront par passer inaperçues et gaver un peu tous les passionnés de ce genre.
Grand dommage puisque sinon l'ensemble sonne bien et qu'il y a parfois des idées pas mal qui, dans des compositions plus originales, auraient pu être intéressantes...